Oeuvres complètes. Tome IV. Correspondance 1662-1663
(1891)–Christiaan Huygens– Auteursrecht onbekendNo 997.
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MartinatGa naar voetnoot3) l'Horologer qui demeure au louure trauailloit à cela: mais outre les difficultez que Je luy proposois dans la chose, Je luy disois aussi, que sans doubte, si la chose se pouuoit faire, vous lauriez faite. Mais maintenant que vous vous y appliquez J'ay grande enuie de croire que vous y reussirez si la chose se peut faire. mais, il est a soupsonner, que quand un vaisseau est sur la grande Mer fort agité, la varieté, la grandeur, et l'irregularité qui se rencontrent dans son mouuement mettront aussi en desordre celuy du pendule. Mais il n'est pas besoin de vous en dire des particularitez, puisque vous les scauez bien, sans doubte. poursuiuez Je vous prie cette experience que vous vous proposez pour mieux trouuer la proportion de la pesenteur de l'air a celle de l'eau que par le moyen dont vous vous estes desia seruy, et mandez moy ce que vous y trouuez. Me voyla a cette heure au bout de vos 4. lettres. reste seulement celleGa naar voetnoot4) que m'a apporté Monsieur Southwell que je despecheray en peu de mots. C'est que nous faisons estat de refaire tous ces experiments que vous nous communiquez dans nostre Machine quand elle sera adiustee aussi bien que toutes les autres que Monsieur Boile a faites; et d'auantage nous auons resolu de faire une Machine de telle grandeur, qu'un homme y puisse entrer, asin d'y faire plusieurs nouueaux experiments, dont les petits vaisseaux ne sont pas capables. A ne point mentin, Je crois que sans faire tort a la bienseance, Je puis maintenant finir cette Epistre. puisque vous ne scaurez estre si iniuste que de ne point aduouer que ce que Je vous deuois, est payé auec quelque usure. Mais il ne faut pas nous accoustumer a des si furieusement longues lettres comme celle cy: autrement dans peu de temps nous irons a l'infini. Je vous rends graces du liureGa naar voetnoot5) que ma apporte Monsieur Southwell. J'en ay trois a vous enuoyer, dont deux partiront auec la premiere commodité, l'autre bientost apres. l'un des deux est la responceGa naar voetnoot6) que Monsieur Wallis à fait a Hobbes qui vous fera bien rire si Je ne me trompe, quoy qu'il pique Monsieur Hobbes dune facon bien poignante. l'autre est un tresioly recueil d'obseruationsGa naar voetnoot7) sur | |
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The weekely bills of Mortalitie, qui nous a donné enuie de penser a des choses qui pourront estre fort utiles, dont Je vous aduertiray quand elles seront meures. le troisiesme est la responceGa naar voetnoot8) que Monsieur Boile fait à Monsieur Hobbes, qui vous donnera peut estre autant de satisfaction comme les autres. Enfin il faut auoir quelque compassion de vous, de peur que vous ne vous imaginiez que Je ne vous entretiens si long temps que pour vous faire faire penitence comme estant agreable a cette saison de Quaresme. Mais sçachez que Je vous crois si robuste que de pouuoir supporter toute cette incommodité sans vous lasser. Et Je vous declare aussi que Je ne m'ennuye pas en vous escriuant. Et pour signe que Je crois que vous n'estes pas mal satisfait de moy Je me soubsigne
Monsieur Vostre treshumble et tresaffectionné seruiteur R. Moray.
Venant a fermer mon pacquet Je trouue que en y mettant les papiers de Monsieur FrenicleGa naar voetnoot9) ils le grossiroyent tant qu'il ne vaudroit pas le port qu'il vous cousteroit. Je les ay donc adressé au Secretaire des Ambassadeurs d'Hollande pour vous les faire tenir auec les deux liures dont Je vous ay parlé. vous aurez aussi le troisiesme dans peu de temps.
Si vous rencontrez des erreurs Typographiques, pardonnez les parce qu'il m'est presque impossible de relire ce que Je viens descrire auec quelque peu de haste.
A Monsieur Monsieur Christian Hugens de Zulichem xxx. à la Haye. |
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