Oeuvres complètes. Tome VIII. Correspondance 1676-1684
(1899)–Christiaan Huygens– Auteursrecht onbekendNo 2215.
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la Joije de vous voir. pour vostre premiere consideration, que vous m'allesguez dans vostre Lettre, qui est qu'il n'ij aura que deux Ans depuis vostre retour a Paris, je ne la trouve pas assé fortte. pour vos superieurs, je croij que ce sont des Personnes raisonnables, qui voudront bien avoir cette consideration pour vous mesme, et pour mon Pere a L'Age oú il est sans que vostre Absence vous poura causer le moindre preiudice. et pour ce qui est du LivreGa naar voetnoot3) que vous avez dessein de faire imprimer, J'espere que entre ce temps icij et le plus beau de la saison, vous pourez donner ordre a des semblables Affaires. enfin mon cher Frere, je souhaitte de tout mon coeur, que vous ne trouverez nulles obstacles, a faire ce voijage. il ne faut point doutter de la satisfaction que vostre compagnie donnera a mon Pere et sur tout astheure, lors qu'il se trouvera seul, dans une Maison si spatieuseGa naar voetnoot4). le Frere de Zeelhem a enfin Loué la Maison de Monsieur van der Horst, a costé, la ou demeure Madame de GentGa naar voetnoot5). vous me dittes qu'une Demoiselle la Court, ou son semblable devoit avoir soing du Menage de mon Pere. nous l'avions jugez aussi, qu'il auroit besoing d'une Personne, qui seroit un peu plus qu'une servante toutefois mon Pere n'est point de c'est Avis, il ne veut pas estre Embarassé dit il a Table avec une sortte de Gouvernante. de sortte qu'il ne veut que des servantes. la Cuisinniere ij demeurerá, Elle semble estre assé honneste Fille, et fait bien la Cuisine et une autre qui demeure astheur aupres de ma soeur de Zeelhem a solicitée pour avoir le reste du Gouvernement, ma soeur dit qu'elle est bonne Fille et tres Fidelle. le Coscher sera congedié et l'autre Jacob est tousjour encore avec mon Pere. il est assé habile, mais il a d'autre qualitez qui ne sont pas trop recommendables. mais mon Pere est accoustumé, a son service. enfin voilá en quoij consistera toutte la Famille. le meilleur est, que mon Pere ne semble pas se Chagriner, de ce Changement. et J'espere que vous viendrez aijder, a luij faire passer sa premiere solitude. croijez mon cher Frere que j'en aurois une joije extresme. c'est le plus agreable de la vie que de Passer ses iours aupres de ses Amis et ses Prosches. J'espere, que vous le considererez de mesme. mon Marij se trouve presque remis de ses Gouttes il en a etté attaqué assé rudement et celá a plus duré cette fois que cij devant, sans doutte que ce temps Humide qu'il fait continuellement, est cause de bien d'incommoditez. le Cousijn van Leeuwen a etté plus miserable de la Goutte que iamais, a ce qu'il nous mende. mais astheur il se trouve entierement remis. on luij avoit mendé qu'un successeur se preparoit pour estre Ambassadeur en sa Place, c'est un certain Monsieur CijtersGa naar voetnoot6), qui est Conseiller dans la Cour de Justice. astheur on dit que ce bon | |
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Seigneur, apres avoir bien considéré, tout ce qui depend d'une Ambassade tasche a s'escuser de cette Commission. de sortte que si ces Excuses seront Acceptees, je ne voij point d'apparence de longtemps de revoir Monsieur van Leeuwen de retour, avec sa Famille, sur tout on juge sa Presence nessesaire en Engleterre presentement avec ces changement D'Affaires continuels. vous Plaignez Werfie a Tort. Elle est la plus contente du Monde, et aussi bonne Amie que iamais dit on, de son Galant Jadis. Le Seigneur D'Oorschot est toujour icij. je croij que si une semblable commission luij estoit offerte comme l'Année passéeGa naar voetnoot7) il n'auroit point de plus grande Joije que de pouvoir retourner a Paris. il en parle avec le plus grand Appetit du Monde. je croij que son AinéGa naar voetnoot8), et sa soeur Miralinde vont venir a la Haije bientost, maer van die slag van Maegden sijn hier in overvloetGa naar voetnoot9). nous avons tousjour la Comedie Francoise qui est assé pietre, mais on promest une rescreutte de bons ActeursGa naar voetnoot10). Adieu mon Cher Frere. toutte la Famille vous salue tres humblement, et souhaitte beaucoup de vous voir. Mon Marij a resceu vostre Lettre mais il craignoit qu'il seroit empesché pour repondre au jourd huij. |
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