brusquement que vos Messieurs ne veulent pas qu'on oste leurs inventions, qui vaut autant que de me reprocher, que c'est moy qui tasche a les leur oster. Il n'y a rien dont je me sente moins coupable ni moins capable que de ce que vous m'imputez. Mais je vois bienGa naar voetnoot14). |
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voetnoot3)
- De Sluse n'avait pas répondu à l'envoi de l'Horologium Oscillatorium. Consultez la Lettre de Huygens à Oldenburg du 15 mai 1674. De Sluse n'a reçu son exemplaire que vers août 1673. Voir sa lettre à Oldenburg du 5 août, publiée par M. Le Paige, sous le No. 110, où de Sluse dit: Pervenit ad me tandem post aliquot mensium moram, liber de Motu Pendulorum ab auctore transmissus. Eum auidè legere coepi, et pulcherima sunt, ipsoque digna, quae hactenus inveni, neque aliter vobis visum iri existimo. Facies itaque rem mibi gratissimam, si me participem esse volueris eorum quae hac occasione Transactiones Philosophicas relata sunt.
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voetnoot4)
- En effet, la demonstration donnée dans l'article de de Sluse (cité dans la Lettre No. 1954, note 9) était bien incomplète.
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voetnoot5)
- Allusion, probablement, au déplaisir que lui avait causé l'accueil désobligeant que l'Horologium Oscillatorium avait éprouvé dans la Société Royale.
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voetnoot10)
- Horologium Oscillatorium, p. 16: ‘Prima duo hujusmodi horologia Britannica navi vecta fuere anno 1664, quae vir nobilis è Scotia nobisque amicus ad nostrorum exemplum fabricari curaverat.’ Huygens parle ici de la première expédition où les horloges ont réussi, celle de Holmes, qui avait employé les mêmes instruments que Bruce. Consultez la Lettre No. 1315.
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voetnoot11)
- L'ouvrage Horologium, publié en 1658. En parlant de l'utilité de son invention, Huygens dit: ‘Ut jam de Longitudinum, quam vocant, scientia dicere omittam, quae si unquam extitura est, desideratumque tantopere usum cursui navigantium praebitura, non aliter, quam vectis per mare exquisitissimis atque omni errore vacuis horologiis, id obtineri posse, multi nobiscum existimant’.
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voetnoot13)
- De même que Huygens, sans avoir à craindre d'être devancé dans la publication par d'autres, avait pu communiquer à ses correspondants son invention du tautochronisme de la cycloïde et son application dans les horloges à pendule, de même il avait pu, dans des discours entre amis, faire entendre, comme il le dit dans la Lettre No. 1951, et même exposer complètement, comme Huygens assure, dans la Lettre No. 1998, l'avoir fait à Wren, l'invention du pendule conique tautochrone et le moyen de la réaliser. Pour quelque faux prétendant à l'invention, un défi de prouver le tautochronisme de l'appareil proposé était même plus difficile à accepter à l'égard du pendule conique que pour le pendule à arcs cycloïdaux. En effet, le tautochronisme de la cycloïde repose sur les lois alors connues de la chute des graves et sur les propriétés géométriques de la courde. Pour démonter que le poids du pendule conique décrit dans des temps égaux des cercles de différentes grandeurs lorsqu'ils sont situés sur la surface d'un paraboloïde de
révolution et que, en même temps, le fil reste normal à cette surface, il fallait connaître les lois de la force centrifuge que Huygens, jusqu'à la publication de son Horologium Oscillatorium, avait tenues cachées et dout, même alors, il n'a pas donné les démonstrations. Pour les deux inventions également, la réalisation des conditions du tautochronisme exigeait la connaissance de la théorie du développement des lignes courbes, que Huygens devait publier pour la première sois dans son livre.
Oldenburg n'a pas répondu à la sommation répétée de Huygens de justifier sa réclamation en faveur de Hooke. Les extraits des Registres de la Société Royale, publiés dans Birch, History, contiennent à ce sujet plusieurs passages qui font connaître à peu près ce qui sést passé dans les séances de la Société et ce qu'Oldenburg a laissé ignorer à Huygens.
Après la mention faite du pendule conique, que nous avons citée dans la note 2 de la Lettre No. 1946, les extraits donnés par Birch montrent que l'assemblée a demandé dans les séances suivantes de perfectionner l'instrument proposé par Hooke, dans le but de rendre sa marche constante. Puis viennent les extraits suivants que nous traduisons du texte anglais.
14 février 1666, 7 [V. st.]. Monsieur Hooke propose pour la séance suivante une expérience améliorant les pendules circulaires en les arrangeant de manière qu'ils ne changent pas leur mouvement par plus ou moins de poids (moteur) qui leur est appliqué, ce qu'il entreprit aussi de démontrer.
21 février. M. Hooke montre un pendule circulaire arrangé de manière que son mouvement serait égal quel que fût le poids qu'on lui appliquerait. Comme il affirmait qu'il en connaissait la démonstration on lui ordonna de la donner par écrit dans la séance suivante.
28 février. Comme on parlait de nouveau du pendule circulaire arrangé pour un mouvement égal avec des poids différents, le président (Brouncker) affirmait que, quoique l'inventeur eût prouvé que la boule du pendule circulaire, lorsqu'elle peut toujours être contrainte de monter ou de descendre suivant une parabole, maintiendra son mouvement dans le même temps, cependant il n'avait pas démontré que le diamètre de la parabole, depuis le point de contact dans la courbe jusqu'au sommet (vertex) du diamètre, est égal à la partie de la courbe comprise entre le point susdit de contact et le sommet de la même courbe, plus la moitié du latus rectum, ou plus le double du soyer de la parabole.
7 mars. M. Hooke fut ordonné de produire, dans la sécance suivante, par écrit, la démonstration du mouvement de sa nouvelle lampe, de même que la démonstration de la courbe dans son pendule circulaire.
14 mars. M. Hooke fut ordonné 1...2...3...4. de produire la démonstration de la ligne courbe qui doit régler le mouvement du pendule circulaire, de manière à le faire marcher également avec des poids inégaux.
21 mars. M. Hooke fut prié de produire dans la séance suivante la démonstration de la ligne courbe, qui réglerait le pendule circulaire pour un mouvement égal avec des poids différents.
28 mars. La démonstration de M. Hooke touchant la ligne courbe dans le pendule circulaire fut remise à la séance suivante.
4 avril. Il fut ordonné que M. Hooke produirait sa méthode de fabriquer des briques avec moins de charge et plus expéditi vement qu'on ne le faisait jusqu'ici, et aussi qu'il produirait la démonstration de la ligne courbe réglant le pendule circulaire de manière à marcher également avec des poids inégaux.
11 avril. Dans cette séance aucune mention n'est faite du pendule circulaire.
18 avril. Il fut rappelé à M. Hooke (M.H. was put in mind) qu'il avait à produire la démonstration de la ligne courbe pour régler le pendule circulaire.
Après cette date il n'est plus question du pendule circulaire.
M. le docteur Brester, de Delft, étant de passage à Londres, a bien voulu vérifier pour nous à Burlington House que les extraits de Birch ont été copiés par cet auteur presque littéralement d'après les Registres des séances de la Société Royale. Seulement le nom de Hooke s'y trouve quelquefois remplacé par ‘the Curator’, titre de la charge rémunérée occupée par Hooke, qui s'était engagé à fournir dans chaque séance ‘trois ou quatre expériences considérables’.
C'est notamment le compte rendu inintelligible, inscrit sous la date du 28 février, qui a été reproduit textuellement par Birch. Pour y trouver quelque sens, il faudrait supposer qu'on doit entendre par diamètre de la parabole la normale en un point quelconque (voir la deuxième figure de la planche vis-à-vis de la page 314), que la courbe dont il était question était la parabole semi-cubique, développée de la parabole, et que par le mot ‘focus’ on a voulu désigner la distance entre le foyer et le sommet de la parabole. Alors, ce qu'on aurait demandé à Hooke de prouver, ce serait que la partie libre du fil est égale à l'arc développé de la parabole semi-cubique plus la distance entre le sommet de cette courbe et celui de la parabole.
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voetnoot14)
- Ici finit la minute. A en juger d'après la réponse d'Oldenburg la Lettre No. 1969, il faut admettre que la lettre envoyée par Huygens, a été différente de cette minute, et même très brève. Après cette lettre, Huygens a interrompu sa correspondance avec Oldenburg. Il ne l'a reprise, sur les instances d'Oldenburg, que le 15 mai 1674.
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