Oeuvres complètes. Tome VIII. Correspondance 1676-1684
(1899)–Christiaan Huygens– Auteursrecht onbekendNo 2175.
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ZueriusGa naar voetnoot3) m'avoit dit qu'on n'en avoit a Paris qu'avec peine. J'espere que L'Atsia ne sera pas si longtemps en Chemin que le Thée et que la Cousine le rescevra pour agreable. c'est tousjour le Meilleur que j'aij pu trouver, mais Elle s'i connoit si bien que je ne l'envoije qu'avec scrupule. je crois que vous avez resceu la Lestre de mon Marij de la sepmaine passée et en mesme temps vous aurez appris, que le cousijn van Leeuwen est Parti accompagné de ses quatre Filles, et de beau nombre d'autre Personnes dont la plus part resteront chez luij et d'autres, qui par cette occasion taschoijent de passer en Engleterre comme entre autres le Petit Monsieur Du Tour a ce que J'entens il ira d'Engleterre, en France. alors vous verrez et apprendrez a connoistre les rare qualitez du Personnage. chez luij on s'en imagine desja beaucoup ce qui a contribué sans doutte a ne le rendre pas plus sage qu'il est. nous n'avons pas encore eu de nouvelles, de L'arivée de Monsieur L'Ambassadeur en EngleterreGa naar voetnoot4). la Cadette de ses Filles demeure a L'Escole icij a la Haije, imaginé vous si on a veu Partir quatre soeurs sans souhaitter d'estre de la Partie. mais ce n'est que pour son mieux qu'elle est restée la ou Elle est. nous ne somme pas avec nostre Famille a la Campagne, jusques a Present. bien souvent nous ij allons de le Matin, et revenons le soir. je ne scaij si nous ij transporterons le Menage ou non, le Pire est, que ma pauvre Mere qui est souvent incommodée quoij qu'a present, il ij a pres d'un Mois qu'elle n'a point eu de ses incommoditez, Elle souhaitteroit bien qu'on ne bouge de lá, lors qu'on ij est une fois. et vous scavez que les plus beau Lieux ennuijent si on ij est avec Contrainte. mon Pere est allé faire une Promenade seul dans son Carosse, premierement a Uijtrecht et de la a Amsterdam sans doutte s'il est possible il voudra emmeinner la BelleGa naar voetnoot5) car il ij a desjá longtemps qu'elle devoit venir mais, a ce que J'aij ouij dire une seconde Maladie de son Pere l'en avoit empeschée jusques a present. une autre Belle est Partie je croy avec regret, c'est la Desmoiselle de KernisseGa naar voetnoot6). Elle m'a etté dire Adieu, et mesme m'a voulu faire a croire qu'Elle ettoit condamnée a ne revenir de longtemps, que sa Mere desiroit sa Fille unique avec Elle. s'est d'hommage que cette Mere songe si tard a la retirer, car sans doutte ce long sejour qu'elle a fait icij luij a fait plus de mal que de bien; Elle estoit Belle comme un Ange, lorsqu'elle me fust voir. la Tante conserve tousjours son Galant assidu le Seigneur de S.Ga naar voetnoot7). Elle dit que son dessein est d'aller en France vers le Mois de Septembre. encore une Demoiselle d'importance est partie de la Haije, qui est Marietie Cabelleaeuw. | |
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depuis qu'elque temps il ij a eu un peu de misintelligence entre son Frere et Elle. et a la fin, on dit, qu'il ne la vouloit plus. astheur Elle s'est retirée chez sa soeur a Keenenburg, mais je doutte fort si cela accordera longtemps, soo gaen de Peerden al van de Mert, daer is gans geen treck inGa naar voetnoot8). Adieu mon cher Frere Adieu toutte nostre Famille se portte bien presentement graces a Dieu. ma Fille Ainée n'a pas eu la Fievre depuis 6. jours. Elle est extremement crue, nous sommes presentement de mesme Taille. et ce qu'elle deviendrá encore le temps nous l'apprendra. Elle apprehende de devenir de la hauteur de Madame de PotshoeckGa naar voetnoot9). Madame Brasser me recommende tousjours de vous faire ses baisemains. toutte nostre Famille vous salue tres humblement. Adieu Mademoiselle IdaGa naar voetnoot10) qui vient d'entrer icij vous fait ses tres humble Baisemains. |
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