Oeuvres complètes. Tome VIII. Correspondance 1676-1684
(1899)–Christiaan Huygens– Auteursrecht onbekendNo 2174.
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chez vous. J'ay tousjours particulierement trauaillé a decouurir les proprietez de l'air rarefié, comprimé, et artificiel: et Mr. Boyll a vn recueil des nouuelles machines et experiences qu'il m'a fait faire, qui fera vn volume assez passableGa naar voetnoot3); j'ay aussi tousjours cultivé les hydrauliques et diuer ses autres machines: et enfin je me flatte que s'il plaisoit a Mrs. de l'Academie Royale de me donner de l'employ sur ces sortes de choses, il y a peu de gens qui leur donnassent autant de satisfaction que je pourois faire veu la grande inclination et assiduité que j'y apporterois. Monsieur RhumerGa naar voetnoot4) qui a la bonté de se charger de cette lettre a aussi celle de m'asseurer qu'il appuyera de son temoignage et de sa recommandation ce qu'il vous plaira de dire pour moy, et il veut bien presenter à l'Academie Royale la descriptions d'vne nouuelle lampe et des os et de la corne de cerf que j'ay ramollis dans vne machine que j'ay faite depuis peu pour celaGa naar voetnoot5) et qui peut servir à vne infinité de nouuelles experiences sur presque toutes sortes de corps puisque par son moien j'augmente extremement la force du feu sans que le corps sur quoy il agit perde rien de sa substance. Mondit Sieur Rhumer poura dire aussi, Monsieur, qu'il m'a veu vne nouuelle sorte d'arquebuze a ventGa naar voetnoot6), et que j'ay offert de luy faire voir vne machine du vuide à deux tuyauxGa naar voetnoot7), de quoy Je vous ay oui dire autre fois qu'on pouroit tirer de bons usages et qui m'a en effet beaucoup serui dans les experiences ou la promptitude est [requise]Ga naar voetnoot8), Enfin, Monsieur, je croy qu'il y a plus d'appa[rence que] jamais de pouuoir obtenir quelque chose e[n ma faveur]. Si vous auez la mesme bonté que je vous ay [connue] je vous auoue que c'est tousjours sur cette bon[té que je] fais le plus de fondement et que ce sera a v[ous seu] lement et au voyage de Monsieur RhumerGa naar voetnoot9) [que je] croiray deuoir ma fortune. Si j'en obtiens que[lque chose de] ce costé là je m'estimerois tout a fait heu[reux de] la pension que du moindre commis, si je p[ourrois vous] reuoir en lieu de vous rendre quelque fois mes [services] de trauailler plus heureusement qu'autre fois | |
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[à] quelques unes des grandes inventions que vous [faites] sans doute tousjours et de vous temoigner [en ces choses] ma reconnoissance pour toutes vos bon [tés et avec] combien de zele et de respect je seray toute [ma vie].
Monsieur
Vostre treshum[ble et tres]obeissant servi[teur D. Papin]. A Monsieur Monsieur Huygens de Zuylichem à Paris. |
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