Oeuvres complètes. Tome VIII. Correspondance 1676-1684
(1899)–Christiaan Huygens– Auteursrecht onbekend
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No 2375.
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jamais sceu) qu'à toutes les fois que mon fils de qui je parle a eu permission de me rendre icij une visite, le cours de sa Pension luij a esté roigné à mesure des jours de son absence; Traitement si bas si mercenaire et si éloigné de la maniere dont les grands Princes ont accoustumé d'en user par tout le monde, que, sur ma foij, ie n'ay pû m'imaginer que ce fust chose qui partist des ordres ou de la participation du Roij. Pour ne vous rien celer, Monsieur, je pense qu'il y auroit moyen de gratisier mon enfant, aueq menage de vos finances et auec sa satisfaction, s'il plaisoit à sa Majesté de luy continuer une partie mediocre de la pension sur la quelle il a esté obligé à son seruice, à condition qu'il luij fust permis de varier sa residence d'entre Paris et la Haye selon les occasions et suiuant que parfois l'estat de sa disposition foiblette pourroit le requerir. Ne croyez pas, s'il vous plaist, que j'aye l'impudence de vous vouloir charger de semblables ouuertures tout eloigné que ie vous connoij de tout ce qui sent le tracas de la Cour et de la fortune. Ce deplaisir ne vous arriuera jamais de mon costé. Je n'aij autre vue si non que comme vostre maison se trouue alliée en quelque proximité auec celle de mondit Sieur de Louuois, il pourroit arriuer que vous eussiez occasion de mesler mon nom en quelque discours de conuersation particuliere: que si cela mesme vous est à contre coeur usons de la liberté qui n'est pas nouuelle entre nous, tournez moij le dos, je tiendraij ne vous auoir parlé de rien, et cependant ne cesseray d'estre, tant que le monde me verra sur pied, de quoij il a raison d'estre desia bien las
Monsieur, |
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