Oeuvres complètes. Tome V. Correspondance 1664-1665
(1893)–Christiaan Huygens– Auteursrecht onbekendNo 1219.
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arrivè de faire une bevüe, et d'en faire la superscription a mon Pere qui fut estonnè d'y trouuer toutes ces particularitez des bals et des querelles, et y aura aussi leu ledernier article, ou vous parlez de l'augmentation de la pension, quoy qu'il n'en dit mot. Mais en tout cela il n'y a pas grand mal, et je croy que vous feriez bien, puisque le frere de Zeelhem pour ses considerations particulieres neglige cette affaire, d'en escrire à Padre comme ayant eu communication de la lettre par la quelle il y a consenti, et il me semble qu'on pourroit demander 200 francs de plus ou environ. Mais qu'est ce que ce bon Zelemius a dans la teste de ne se vouloir pas servir de l'occasion qui s'offre? aime t il mieux de mandier tantost une perruque tantost autre chose, que d'avoir sa pension accreue une fois pour toutes? Ne seroit ce pas qu'il croit sortir bientost de tout cecy en se mariant? c'est là peut estre vostre pensée que vous n'avez pas voulu me dire. Quant a mon affaire des Longitudes, je n'aurois pas attendu si longtemps sans presenter requeste a Messieurs les Etats, si je n'eusse sceu que le Chevalier Moray, qui est l'entremetteurGa naar voetnoot5) entre le Comte de Kincardin et moy, est trop homme de bien pour souffrir qu'a mon desceu l'on entreprist rien a mon desavantage. Il me mandeGa naar voetnoot6) que la premiere response que le dit Comte de Kincardin luy avoit envoiée pour moy, a estè egaree, et que l'ayant a la fin receüe, il a jugè qu'elle ne termineroit pas encore nostre different, de sorte qu'il en a escrit son avis audit Comte me priant d'avoir patience encore 15 jours, au bout des quels il m'envoiera la responce qu'il recevra quelle qu'elle puisse estre. Je les luy ay donc accordè, croiant qu'il vaudra beaucoup mieux, et sera plus utile que nous soions associez ensemble, que d'en venir a une rupture. L'argument que Monsieur van Leeuwen vous a rapportee qu'il avait ouï chez Monsieur le PensionaireGa naar voetnoot7), et qui semble favoriser Monsieur Brus est a peu pres celuy mesme que je luy avois mandèGa naar voetnoot8) mais non pas sans y adjouster la solution, de sorte que cela ne me sait pas soupconner que le dit Pensionaire pourroit avoir eu d'autres informations que de moy. Ce matin le frereGa naar voetnoot9) de feu Monsieur d'AlonneGa naar voetnoot10) m'est venu trouuer avec un autre, qui est Conseiller au Parlement. Le premier me disant, qu'il vous avoit | |
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cogneu, a vostre retour d'EspagneGa naar voetnoot11), et qu'il croioit encore vous trouuer icy. Ils desiroient avoir mon avis sur une horologe qu'ils vouloient faire venir d'Hollande, sans pourtant me charger de rien parce qu'ils y ont Monsieur de VillomerGa naar voetnoot12) qui en aura soin. Dites seulement a Pascal qu'il luy fasse avoir quelque chose de bon. Je m'etonne que ces deux horologesGa naar voetnoot13) dout l'une est pour le MarechalGa naar voetnoot14) ne sont pas encore en chemin, estant desia presque prestes lors que vous en donnastes ordre. Je vous les recommande encore. |
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