Oeuvres complètes. Tome IV. Correspondance 1662-1663
(1891)–Christiaan Huygens– Auteursrecht onbekendNo 982.
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d'accord Monsieur Frenicle de la bonté de vostre solution sur la difficulté qui l'arrestoit dans vostre Systeme de Saturne et quand nous l'auons pressé la dessus il nous a respondu auec discretion et comme vn homme qui auoit vne tres auantageuse opinion de vous. Il n'est pas si satisfait à beaucoup pres de Monsieur Wren et il se propose bien de combattreGa naar voetnoot2) a fer émoulu ce que cet Anglois doit publier sur la mesme matiere; car il s'est tenu fort desobligé de la maniere dont il l'auoit traitte dans la lettreGa naar voetnoot3) dont vous m'aués enuoye lExtrait, et qu'il y a plus dvn mois qu'il auoit veue par la voye de Monsieur Digby. A eux deux le debat lequel ne se peut eschauffer qu'à vostre auantage. J'entre sans peine dans vostre sens que vous deues plustost mespriser que releuer vne objection comme celle qui vous auoit esté faitte puisqu'elle tombe d'elle mesme, et que vous la rendriés considerable si vous tesmoigniés d'en faire cas. Monsieur de Neuré ne me parle plus de la priere quil vous faisoit par son Epistre latineGa naar voetnoot4) qui a ce que je voy sest donc perduë par les chemins auec celleGa naar voetnoot5) dont je l'auois accompagnée. Je scauray de luy s'il a encore besoin de vostre assistance pour cela et vous en rendray conte. C'est vn homme d'importance et vostre grand admirateur. Je feray aussi loffice que vous mordonnés aupres de Monsieur Ampiou et il apprendra de moy le ressentiment que vous conserues des marques qu'il vous a données de son amitié et de son estime. Il a fait fureter par tous nos bureaux de poste et de messagerie le paquet que je l'ay assuré sur vostre lettre que vous luy auiés adressé d'Angleterre et il la fait inutilement. La mauuaise Fortune vous a maltraittes egalement en cela, puisque vous n'aués pas non plus receu le sien. Je commence a estre en peine de celuy que Monsieur Theuenot et moy vous auons enuoye par loccasion de Monsieur de Vicquefort voyant celle de Monsieur de Thou incertaine. Monsieur vostre Frere mit ce paquet cntre les mains de Mondit Seigneur de Vicquefort pour faire partie de son balot lequel deuroit bien estre arriué depuis le tempsGa naar voetnoot6). Faites luy je vous prie scauoir nostre inquietude et la vostre asin que des l'instant qu'il laura receu il vous face porter ce qui y est enfermé pour vous et que vous puissiés satisfaire vostre impatience touchant ce liureGa naar voetnoot7) de Dioptrique Italien. Vous naures guere moins de sujet den auoir touchant le DialogueGa naar voetnoot8) que j'y auois joint pour vous et pour Monsieur Vossius de la part de son Autheur Monsieur Huet, tant la matiere de la Traduction y est elegamment et scauammant maniée. Jespere que vous m'en mettrés l'esprit en repos par vos prochaines lettres et que les premieres nouuelles que j'auray | |
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de vous seront que le tout vous aura este rendu et que vostre cabinet en sera d'autant plus riche. Continues je vous conjure a m'aimer et a croire qu'on ne scauroit estre plus que je suis
Monsieur Vostre treshumble et tresobeissant seruiteur Chapelain.
De Paris ce 17. Feurier 1662.
A Monsieur Monsieur Christianus Hugens de Zulikum Gentilhomme Hollandois A la Haye. |
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