No 1616.
Christiaan Huygens à Lodewijk Huygens.
9 décembre 1667.
La lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens.
A Paris ce 9 Decembre 1667.
I'ay estè fort marri en apprenant la mort de la bonne TanteGa naar voetnoot1), dont mon Pere m'escritGa naar voetnoot2) quelques circonstances, apres m'avoir mandè auparavant celles de sa maladie. Si celle cy par hazard vous trouue encoreGa naar voetnoot3) a la Haye je vous prie de tesmoigner bien mon regret a Mademoiselle ConstanceGa naar voetnoot4) et a Monsieur son frereGa naar voetnoot5) et ses soeursGa naar voetnoot6).
Pour ce qui est de vostre CalescheGa naar voetnoot7), il me semble qu'il y a une speculation plaisante a considerer ce que doibt faire vostre arc en se pliant, par ce qu'on peut douter si par ce mouvement vostre chaise se baissera ou se haussera. Car ses deux bouts lors qu'il plie doivent s'approcher tant soit peu, et se hausser par consequent pendant que d'un autre costè le milieu de la chorde descend. L'Experience vous fera veoir lequel des deux mouuemens prevaudra, les quels s'ils s'egaloient d'avanture, vostre Cariole seroit rude tout autant qu'une Carre ordinaire sans suspension.
Il faut que le frere de Moggershill soit tousjours d'une grande authoritè en ce qui regarde la mode d'habits puis qu'il vous a presque fait accroire qu'on portoit en cette cour des manteaux par dessus des juste au corps, ce qui ne s'est jamais veu, et moins encore avec des chausses a culottes. Ie n'ay jamais veu Monsieur van Beuningen habillè de cette façon pendant qu'il estoit icy, et quand il l'auroit estè, il l'auroit estè seul. L'on fait le bas des manteaux presqu' aussi long que les chausses, qui sont ouvertes avec des garnitures comme autrefois, et des pourpoints avec cela, et non pas des camisolles, dont je crois que la mode passera a cet heure qu'on a deffendu l'or et toutes les estoffes ou il y en a.
Envoiez moy ma toileGa naar voetnoot8) par la premiere occasion je vous prie, elle eust estè