No 1617.
Christiaan Huygens à Constantyn Huygens, frère.
6 janvier 1668.
La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens.
A Paris ce 6 Janvier 1668.
Je doibs encore response a vostre derniereGa naar voetnoot1) qui est sans date. J'approuve fort vostre maniere de rajuster les formes de cuivre avec la pierre esponce, seulement je serois d'avis que vous attaschassiez ces morceaux plustost sur un rond de pierre ou brique que sur du bois, parce que cettuicy se tourmente par le changement de temps, et change de sigure. Il est vray que si la figure ne s'accorde pas justement la pierre ponce s'use assez facilement pour prendre celle de la forme, et c'est l'experience qui doibt regler cela.
Quoy que nous fassions nous ne scaurions encore avoir du bon verre. La derniere glace qu'on m'a apportè est d'une matiere bien blanche et presque sans points, mais si pleines de veines que je n'en vis jamais tant, ce qui me fait douter si ce ne sont pas des choses incompatibles d'estre sans points et sans veines, c'est a dire que la maniere d'oster les uns sert a faire naistre les autres. Si une fois nous reussissons, je vous fourniray du verre pour objectifs et oculaires, tant que vous voudrez. Je suis en peine de trouuer quelqu'homme du mestier, que je fasse travailler ceans au depens du Roy. Il ne se voit gueres de garçons qui travaillent comme apprentifs chez des maistres lunettiers, parce que ceux cy ont chacun leur manieres et methodes qu'ils ne veulent pas que d'autres scachent; et pour faire resoudre quelqu'un des maistres de quiter sa boutique, cela cousteroit trop. Si vous voulez m'envoier un bon objectif pour une Campanine je vous en seray obligè, et auray le plaisir de veoir de combien il surpasse celuy que j'ay dans une telle lunette, fait par de fils de MenardGa naar voetnoot2), qui ne me satisfait guere.