Oeuvres complètes. Tome VII. Correspondance 1670-1675
(1897)–Christiaan Huygens– Auteursrecht onbekendNo 1855.
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travaille avec l'autheur a mettre cette machine dans sa perfection. Il avoit encore une autre invention de moulin pour elever l'eau, a laquelle j'ay contribuè quelque chose, qui est fort simple et de peu de frais, mais je doute s'il trouuera son conte a la faire aller par le moyen de chevaux comme il pretendoit, veu la grande estendue des terres qu'il se propose a deseicher. Le moulin a la Chinoise se pourroit fort bien appliquer a cette machine, et je ne vois pas qu'il ne pust faire son effect sans l'aide de personne. L'eau s'eleve de 4 pieds environ sans roue ni pompe, et toute la machine peut demeurer a decouvert sans se gaster, et couste fort peu en comparaison de nos moulins Hollandois. Je vous en feray voir le dessein, si tost qu'il me sera permis. Monsieur Hoeuft part aujourdhuy a qui j'ay donnè le livre de perspectiveGa naar voetnoot6) pour le frere de Zeelhem non relié comme il l'a demandè. Il m'a dit qu'il porte avec luy quelques habits neufs, par lesquels vous serez assez informè de la mode sans que je vous en dise rien. Ces manches de point dont vous vous enquerez pour les dames se portent encore, mais il y apparence que cela ne continuera pas pendant l'hyver a ce qu'elles me disent. La coiffure demeure comme elle estoit. J'avoue qu'en arrivant icy je la trouuay fort vilaine, mais on s'accoutume a tout. Je pense qu'elle doit estre desia commune a la Haye mais je conseille tousjours a Mademoiselle HaesGa naar voetnoot7) de ne point quiter celle qu'elle avoit, et il y en a plusieurs icy mesme qui s'en servent. J'ay leu dans les affiches touchant l'Invention du nouuel ordre d'architectureGa naar voetnoot8) que mesme ceux la seront admis qui donneront un dessein de la grandeur qu'en demandoit le modelle. Informez en le Seigneur de Moggershil, a qui je voudrois veoir ce portrait de diamants. Adieu. A Mademoiselle Constancia p. naestenGa naar voetnoot9). Pour le frere L. |
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