Oeuvres complètes. Tome VI. Correspondance 1666-1669
(1895)–Christiaan Huygens– Auteursrecht onbekendNo 1636.
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vent guerir par cette operation, comme l'on a voulu essaier icy en la faisant sur un fol, mais qui a la fin est mort entre les mains a ce qu'on dit de ces tranfuseurs. Pour moy j'esperois plus d'utilitè par l'injection de quelques remedes dans les veines, pour guerir de la fieure, pleuresie et autres maux si cela se peut. l'Histoire de l'Hermaphrodite nous avoit estè envoiee desia auparavant. Continuez tousjours je vous prie a m'envoier vos remarques sur la Calesche, car il n'y a rien de tel que l'experience en ces choses. Ie voudrois que j'eusse sceu auparavant vostre façon de limoniere courbée parce que la miene estant desia faite autrement il faudra la changer a cet heure, non sans murmure du charron qui dit qu'il ne scauroit trouuer du bois courbè comme il le faut. Puis que vous croyez les portes a costè inutiles, je n'en fais point. Pour attacher les courroies j'ay songè s'il ne seroit pas bien d'attacher un petit anneau rond ou quarrè de fer a l'extremitè des courroies et faire plusieurs trous dans la flesche par dessous, unpeu en biais, pour les arrester avec une goupille qu'on ficheroit dans ces trous ainsi. autrement en attachant l'anneau de la boucle a la flesche l'on pourra aussi fort bien s'en servir. Mandez moy si vos courroies estant distantes de 6 pouces seulement des flesches, vostre chaise ne vient jamais heurter contre elles dans quelque rude secousse, car a deux personnes cela seroit encore plus a craindre, mais il est vray qu'en haussant les consolles l'on y peut tousjours remedier. Je ne manqueray pas de suspendre ma chaise pour voir ce qu'il faut esperer de l'effect des brouettes. Si nos ouvriers n'estoient pas si lents ou que j'eusse plus de loisir pour aller chez eux, cet essay seroit deja fait. Pour les inventions nouuellesGa naar voetnoot3) de Monsieur Duijts je ne vous prieray pas de m'en rien dire que lors que vous jugerez qu'il y aura suject d'en esperer quelque chose. Je n'ay pas ouy parler du mariage que vous dites de nostre vefueGa naar voetnoot4), que je n'ay pas vue depuis 15 jours. Si elle vouloit un duc il y en a qui luy en feront avoir, mais l'on en trouue de toute sorte. Elle a changè de logis il y a 3 ou 4 jours, et sejournera encore icy cet estè a ce que j'entens. Vous entendrez parler dans peu peut-estre d'un mariage qui se fera icy de la jeune Cousine CaronGa naar voetnoot5) et de Monsieur VredenburgGa naar voetnoot6) frere de Madame | |
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BoreelGa naar voetnoot7) ou de BruynisGa naar voetnoot8) car je ne scay pas comment vous l'appellez. N'en parlez je vous prie a personne, si non parmy le parentage pour voir quels seront les sentimens. Pour moy j'ay tousjours estè d'avis que le party n'est pas mauvais pour elle. Envoiez moy je vous prie une Attestation et quitance pour ma rente viagere, afin que je fasse donner encoreGa naar voetnoot9) 50 francs à l'horologerGa naar voetnoot10).
Pour le frere Don Louis. |
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