nise qui s'en chargea. Je vous prie de me mander s'ils sont arrivez parce qu'il m'importe. Voicy une lettreGa naar voetnoot3) de Suseke Caron pour ma soeurGa naar voetnoot4), que je luy eusse envoiè moy mesme si j'eusse eu loisir de luy escrire.
J'ay veu la lettre que Leen PergensGa naar voetnoot5) luy a escrite, qui ne contient rien du tout qui vous regarde, et n'est qu'un compliment sur ce qu'un de ses amis (c'est son frereGa naar voetnoot6)) luy avoit mandè que cette belle luy avoit dit du bien d'elle. Madame de BuatGa naar voetnoot7) m'a dit une nouvelle considerable touchant le Cousin M. ZueriusGa naar voetnoot8) et Jonker Jan van RaesveldtGa naar voetnoot9) dont je m'estonne que vous ne m'avez rien mandè, et je vous en demande les particularitez.
Je n'ay pas encore fait commencer a travailler a ma CarioleGa naar voetnoot10) quoyque j'en aye desia parlè a 2 charrons; tant parce que je n'ay pu demeurer d'accord avec eux du prix, qui monte pour le train a 24 ou 22 escus que parce que j'ay commencè a mediter quelque remede aux branslement de costè qui changeroit en quelque facon la construction. J'ay tousjours peur que comme il arrive souvent aux inventeurs, vous ne sentiez pas assez l'incommoditè de ce bransle, et j'attens ce que vous en direz dans vostre response a ma derniereGa naar voetnoot10). Adieu.
A Monsieur
Monsieur L. Huijgens de Zulichem
A la Haye.
xii
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voetnoot1)
- Constantyn Huygens, père, était en voyage en Zélande, depuis le 24 février 1668 [Dagboek].
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voetnoot2)
- Il s'agit probablement d'un des ouvrages suivants:
a) Caroli Alfonsi du Fresnoy, pictoris, de arte graphica liber, five diathesis, graphices et chromatices trium picturae partium, antiquorum ideae artificum, nova restitutio. Lutetiae Parisiorum, apud Claudium Barbin, in palatio, super secundo podio Sanctae Capellae. m.dc.lxviii. Cum privilegio regis. in-12o. Opus posthumus.
Cet ouvrage a été traduit en français par de Piles en 1673; de Queston le publia sous le titre:
Ecole d'Uranie ou l'art de la peinture. Paris. 1673.
Antoine Renon (Paris Didot, 1789) et de Beauregard (Clermont-Ferrand, 1810) le publièrent sous le titre de:
L'Art de peindre.
Enfin, en Angleterre, en Allemagne, en Italie et aux Pays-Bas il y eut diverses éditions, jusqu'en en 1823.
L'auteur est:
Charles Alphonse Dufresnoy (du Fresnoy), né à Paris en 1611 et mort à Villiers le Bel en 1665. Fils d'un pharmacien, il devint peintre et poète. En 1632 il vint à Rome, en 1653 il alla à Venise et en 1656 il retourna en France. Le goût de la poésie lui fit souvent oublier la culture de son art: et quoiqu'il ait laissé beaucoup de tableaux, il doit pourtant sa réputation à l'ouvrage cité.
b) La peinture poëme par M. Perrault. Paris. F. Leonard. 1668, in-folio.
dont l'auteur est:
Charles Perrault, fils d'un avocat au Parlement, né le 12 janvier 1632 à Paris, où il mourut le 16 mai 1703. Reçu avocat en 1651, il devint contrôleur général de la surintendance des bàtimens, et comme tel il avait le contrôle sur les gratifications de Louis XIV. En 1671 il entra à l'Académie Française, où il introduisit le scrutin: il est le fondateur de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.
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voetnoot6)
- Fils de Jacques Pergens et de Leonora Bartelotti. Voir la Lettre No. 1616, note 6.
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voetnoot8)
- Sur Marten Christiaan Zuerius, consultez la Lettre No. 1066, note 7.
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voetnoot9)
- Jan van Raesfeldt, noble d'Overijssel, épousa Agnes van Munster. Sa fille unique,
Johanna Margaretha van Raesfeldt, épousa, en 1668, Frederik Hendrik Zuerius, veuf de Margaretha Bartelotti: ce dernier était le frère de M. Chr. Zuerius.
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