Oeuvres complètes. Tome VI. Correspondance 1666-1669
(1895)–Christiaan Huygens– Auteursrecht onbekend
[pagina 200]
| |
No 1630.
| |
[pagina 201]
| |
estoit suspendues sur des flesches qui ne peuvent obeir que vers en bas et non pas se tourner comme les courroies. mais l'experience fera veoir ce qui en est et si des petites courroies en croix comme vous les ordonnez y pourront remedier. Pour ce qui est de la maniere d'attacher la chaise sur les courroies, il me semble que les 2 escrous, un a droite et l'autre a gauche de la chaise doivent se rencontrer au milieu des courroies, et droit sous l'assietèe, et qu'aux quatre coins outre cela il y doit avoir de ces boucles ouuertes par en bas. car si vous serrez vos courroies contre la chaise aux quatre coins, les parties des courroies qui sont sous la chaise ne contribuent rien a la douceur, parce qu'elles demeurent sans s'estendre, et c'est alors la mesme chose comme si vostre chaise estoit tendue entre quatre courroies courtes attachees aux quatre coins. A propos de quoy il faut que je vous dise que le filsGa naar voetnoot5) de Monsieur de Carcavy un de ces jours passez en revenant de la ville m'assura d'avoir rencontrè dans la rue une Cariole attachee ainsi par quatre courroies tendues parallelement aux flesches, et qu'elle estoit a 2 roues. Ie n'en ay point vu encore, mais il se pourroit faire que quelqu'un auroit eu cette pensee fort approchante de la vostre, et en cas de privilege ces inventeurs nous pourroient faire des affaires. C'est pourquoy je souhaite fort de scavoir au vray comment sont faites leur machines, que je ne crois pas si douces que la vostre ni si aisees a tendre; outre que je doute encore si celuy qui m'a fait ce rapport ne s'est point trompè, car il n'entend point trop cette mechanique. Le temps m'en esclaircira. Cependant je ne laisseray pas de faire travailler, et l'invention reussissant bien, c'est alors que nous ne manquerons pas d'associez, s'il y a apparence de profit, comme il y en auroit assurement, si on peut introduire ces brouettes dans la ville au lieu des chaises. Monsieur Franchine me dit avoir essaiè entre autres ces doubles flesches que je vous proposayGa naar voetnoot6), et qu'il n'y avoit rien de si doux, mais qu'avec le temps elles s'affaissoient trop et venoient a toucher l'axe. En voila assez sur cette matiere. Je suis tresmarri de voir qu'il y ait de la mesintelligence entre vous et le beaufrereGa naar voetnoot7). je ne puis aucunement m'imaginer quelle en est la cause, mais je m'estonne que ma soeurGa naar voetnoot8), ma tanteGa naar voetnoot9) et mon Pere enfin ne puissent vous accorder, sur tout puis qu'il ne s'agit que des bagatelles. Ie n'ay pu aller chez la CoufineGa naar voetnoot10) depuis que j'ay receu vostre derniere, je tascheray de voir la lettre de LeentieGa naar voetnoot11) si je puis, et vous en manderay le contenu. | |
[pagina 202]
| |
Faites je vous prie mes tres humbles baisemains aux deux bellesGa naar voetnoot12) de ce nom, et assurez les que je leur suis extremement obligè de leur souvenir, que rien au monde ne les ostera du mien, et que je conserve tousjours cherement les portraits de Mademoiselle Leen. Adieu. demain matin je m'en vay a Saint Germain voir la Ceremonie du Baptesme de Monsieur le DauphinGa naar voetnoot13). |
|