Oeuvres complètes. Tome II. Correspondance 1657-1659
(1889)–Christiaan Huygens– Auteursrecht onbekendNo 650.
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car il ne scauroit s'appliquer à quoy que ce soit qui demande tant soit peu d'attention qu'il n'en sente un' incommodité considerable, Il se porte neantgmoins un peu mieux depuis quelques Jours qu'il est allé prendre l'air de la campagne, et nous esperons de le voir restabli dans sa premiere santé, mais il luy faut encore du tems. Je vous entretiens de tout ce destail parce que Je scay l'estime que vous saictes d'une personne si extraordinaire, et l'affection particuliere qu'il a pour tout ce qui vous concerne. J'attendois aussy Monsieur de respondre à ce que vous m'auez demandé pour Monsieur de Wit touchant ce qu'il desire de Monsieur de Fermat, mais Je ne pouuois trouuer mes papiers que J'auois presté a Monsieur Boulliaud, dont ie ne me souuenois plus et qu'il m'a rendu du depuis, Je nay point veu le liure de Monsieur WalisGa naar voetnoot2) intitulé commercium EpistolicumGa naar voetnoot3), mais il est uray que J'ay esté soigneux de ramasser auec soing tout ce que ce mien amyGa naar voetnoot4) a enuoyé icy, soit a moy soit à d'autres particuliers, Je luy ay mesme fait voir ce ramas qu'il a corrigé de sa main parce que Je voulois le faire jmprimer, mais J'en ay esté destourné par d'autres affaires. Je souheterois encore astheure faire la mesme chose si messieurs les Elzeuirs vouloyent gratifier l'autheur de quelques liures, Ils auoyent autrefois voulu donner un Atlas de Blaew, la chose n'est pas empiree depuis ce tems la, au contraire elle paroistroit auec beaucoup plus d'aduantage tant pour eux que pour le public a cause des autres traictés qu'il ma promis de geometrie, et des nombres, ou il excede sans mentir autant les anciens, que Diofante nous paroit au dessus d'eux, Je uous enuoye dans ce paquet vn escritGa naar voetnoot5) qu'il m'a enuoyé depuis peu sur le suiet des dits nombres que vous m'obligerez de me renuoyer, auec aussy un memoireGa naar voetnoot6) que vous pourrez garder des choses que J'ay en ma possession, et vous verrez s'il vous plaist si vostre amy y trouue ce qu'il y desire que Je luy enuoyeray quand il vous plaira dans l'assurance qu'il n'en mesusera point puisqu'il merite l'honneur de vostre amitié. Je n'enGa naar voetnoot7) point encore receu de nouuelles de ces Messieurs d'Angleterre, Je desirerois bien scauoir le Jugement qu'ils font du liure de Monsieur Dettonuille, Et il nous jmporte pour quelque chose encore de plus considerable que nous scachions et ayons le tesmoignage de ce qu'en pensent ceux qui auront pris la peyne de le lire. Monsieur Schooten ne m'en a rien aussy mandé, et nous n'auons point veu le dernier liureGa naar voetnoot8), qu'il a fait imprimer, non plus que le traicté de Monsieur SluzeGa naar voetnoot9). peut estre que mon absence de cette ville m'aura priué de toutes ces belles choses | |
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pour lesquelles J'ay une passion particuliere principalement pour celles qui viennent de vous, ce qui me fait attendre auec jmpatience vostre Systeme de SaturneGa naar voetnoot10). Je ne scay si vous aurez esté satisfait sur la difficulté que vous preniez la peyne me mander auoir faicte a Monsieur Dettonuille touchant la proposition de la spiralle et de la parabole, mais peut estre que sa santé ne luy aura pas permis d'y respondre. s'il vous plaist m'en escrire, Je vous manderay ce que J'en scay, et ne seray pas si longtems à vous asseurer de mes tres humbles repects que J'ay esté cette derniere fois dont Je vous supplie derechef tres humblement me vouloir excuser, et de croire qu'il n'y a personne au monde qui vous honore dauantage, ni qui soit plus que moy. Monsieur Vostre tres humble et tres obeissant seruiteur de Carcauy. A Monsieur Monsieur Hugens Seigneur de Zulychen. |
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