Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome VIII 1581-1584
(1847)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij
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Ga naar margenoot+† No MXCVI.a
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Ga naar margenoot+nent Don Antonio pour défaict avecq StrozaGa naar voetnoot(1); et quant aux vivres, si les passages se ferment, ils se vantent d'aller manger en France. Les lettres de change et l'argent s'envoie de Besancon et de Lion, et l'ennemy pense d'hyverner au pays de Waes, selon le commun bruict. Quant au faict de Salsédo, il dict que le Prince de Parme neGa naar voetnoot1 le faict, et dict qu'il y auroit eu deux ou trois Franchois qui se seroient déclaré que son Alt.Ga naar voetnoot(2) les avoit gaigné pour le faire mourir, mais, comme très-affectionnez à son service, ne l'avoient voulu attenter, et présentèrent leur service pour exploicter quelque chose commeGa naar voetnoot2 Mr le Prince d'Orange; mais que le Prince de Parme ne les auroit voulu ouyr, ny croire que son Alt. vouldroit procéder par telz moyens, et présume que c'est une invention pour colorer les choses passées d'Agnastro et de Salsédo. Il dict aussy qu'il y a pour le présent grande nécessité d'argent à la Court, mais qu'ilz en attendent de brieff: le Marquis de Robais est sur tous les aultres en crédit et en grâce: Montigny n'a que le crédit entre les Walons, car il n'a la grâce de caresser les étrangers. Le Prince de Parme ne mandeGa naar voetnoot3 que aux villes prinses ou rendues, car les aultres refusent garnison, comme Lille, Arras, Douay, Valenchiennes et aultres. Le bruict court ici que le Sr de Zweveghem est hors de crédit. Voilà tout ce qu'il a confessé. L'hostilité du Duc d'Anjou donnoit beaucoup de souci en Espagne. Le Cardinal de Granvelle écrit, le 19 octobre de Madrid, à M. de | |
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Ga naar margenoot+Bellefontaine: ‘Les désordres que font tous ceulx que vont au service dudit Alençon par la France, sont inestimables, et les grandes meschancetez insupportables, crians à Dieu vengeance, et les François mesme Le prient que tous se perdent aux dits Pays d'embas sans qu'ung seul en retorne; Dieu les veuille ouyr. S'ilz se conduisent de telle sorte au pays des rebelles, ilz y perdront tost crédit et vouldroys que les Flamans prinssent résolution telle que cydevantils ont prins souventeffois, de tuer ou prendre les chefz qui les mestent en la folye, pour les livrer à sa M., afin de faire leur paix et qu'en ce Alençon eust la principale part. Je croidzGa naar voetnoot(1) la vie du Prince d'Oranges puisque tant de gens l'affirment, combien que ce soit tout par ouyr dire et si Charles de Tassis l'avoit veu luymesme, je le croyrois encor plus fermement; mais, soit vif ou mort, il ne faict grand bruict qu'est contre son naturel.’ († ms. b.b. 295). Le 26 nov. la Comtesse de Berghes écrit d'Arnhem au Comte Jean de Nassau: ‘Ich kan E.L. nicht verhalltten in wass hertzelliche beschwer ich gewessen bein auff der inlecherung van mein dri sone beine LochomGa naar voetnoot(2), aber der Allmechtige Gott hatt sie dorch sein grontlosse barmhertzichheitt wonderbarlich errett, dar ich Ihm lob von sach, dan es stont in vorwar scharp; dan hett men auch zwei dachen länger mitt es untsetz gewardt, so hetten sie die statt müssen verlassen undt sich dorchslan, kommershalben, dan er nichts mer for handen war; vorwar es hatt mein Fetter der Graff von Hohenlo und mein Fetter Graff Willem grossen fleiss forgewandt, das ich ihne nomer genuchsam bedancken kan; der Her will ire lon sein’ (ms.). Parmi les ministres de Philippe II plusieurs se plaignoient de son indécision. Fonck écrit de Lisbonne, le 13 décembre, au Cardinal de Granvelle: ‘Perdre les pays et seigneuries par la force des armes, ce n'est pas chose nouvelle; mais les perdre par faulte de les aller veoir, ou bien par quelqu'aultre nonchallance ou scrupulosité és | |
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Ga naar margenoot+résolutions, je ne sçay comment nostre honneur y pourroit estre suffisamment guardé, je ne diz seullement vers le munde, mais vers Dieu, qui sans faulte nous en demandera compte de tant de millions d'âmes qu'en ces entrefaictes avons laissé aller en abandon’ († ms. b. gr. xxxii. p. 189v), - Le Cardinal lui écrit de Madrid le 8 janvier: ‘L'importance de se fortiffier du coustel de Frise est telle que vous dictes, pour le respect de Hollande et Zeelande et j'entends que ces deux pays sont fort esbranlez, et qu'ilz craygnent et se lassent de Oranges et de tant de contributions; il nous fault procurer des portz, et nous fortiffier par la mer, qu'est en [fin] le plus apparent chemin pour achever les misères de ces pauvres pays, et sans ce la feste nous coustera encoires cher’ († ms. b. gr. xxxiii. 14v). Le Cardinal de Granvelle apprécia de suite l'importance de la conduite et des desseins de Truchsess. Il écrit le 2 janvier de Madrid à la Duchesse de Parme: ‘Ce de l'Archevesque de Cologne qu'il a pleu à v.A. me escripre et les termes qu'il tient, et ce que l'on peult juger de ses desseins, m'a donné grande peine, et tant plus voyant le peu de moyen que l'on a à présent dois icy pour y remédier, et moings le peult faire le Seigneur Prince, sy non par faire office, par le moyen du Duc de Juliers et aultres, à l'endroict de ceux de la cité, que n'obéyt à l'Archevesque, et envers ceulx de l'Esglise, pour leur ouvrir les yeulx. Je tiens que sa Sainteté fera aussi de son coustel ce qu'elle pourra, mais, à ce que j'entendz, le dit Archevesque est fort aveuglé à vouloir passer oultre ses amourettes et mesmes pour la crainte qu'il a d'estre oultragé des parens de la Dame, que l'on tient estre enceinte de luy; Dieu par sa grâce y veuille remédier, car aultrement il nous pourroit faire en ce coustel là ung bien mauvais voisinage; bien pense qu'il aura les Nobles de Westphale contraires, car ilz ne vouldront perdre la commodité qu'ilz ont d'avancer leurs parens et amys par le moyen de l'Église, que cesseroit, si ce bon Archevesque parvenoit à ce quil semble il prétend, de se faire l'archevesché héréditaireGa naar voetnoot(1) pour soy et pour les siens...... J'espère que S.M. se résoult enfin de aant. | |
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Ga naar margenoot+(comme si souvent l'on luy ha mis en avant) faire les provisions requises pour d'un coup achever ceste guerre des Pays d'embas, afin, s'il plaist à Dieu, d'en avoir une fin ceste année, quelque ayde que puisse faire la Royne-mère au Duc d'Alençon et aussy son frère.....’ († ms. b. gr. xxxiii. p. 3). |
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