Les Bataves à la Nouvelle-Zemble, poème en deux chants, suivi de poésies diverses de Tollens, de Bilderdyk et du traducteur(1828)–Willem Bilderdijk, Aug. J.Th.A. Clavareau, Hendrik Tollens– Auteursrechtvrij Vorige Volgende [pagina 137] [p. 137] Un Baiser. ‘Un seul baiser, belle Corinne, Calmerait de mon coeur les soupirs douloureux; Un seul baiser, fille divine! Voilà tout mon espoir, ma prière, mes voeux; Ah! dans l'ardeur qui me domine, Un seul baiser, je suis heureux! Ton oeil si caressant, si tendre A vu dans mes regards la flamme du désir; Tu m'as vu palpitant des frissons du plaisir, Et d'un feu renaissant tu n'as pu me défendre. Non, non! tu n'as point apaisé Cette chaleur qui me consume, Et, dans mon sein plus embrasé, Une ardente fièvre s'allume. Corinne, un seul baiser de toi Verserait sur mes maux un précieux dictame. [pagina 138] [p. 138] O ma Corinne! laisse-moi Sur ta bouche aspirer ton ame Et goûter le nectar des Dieux. Un seul baiser de toi: c'est tout ce que je veux.’ Ainsi j'expirais dans l'attente; Mon regard suppliant se fixait sur le tien; Je t'approchai: ton coeur battait contre le mien; Ma bouche avide errait sur ta bouche tremblante; Mon sang roulait précipité..... Ton baiser redoubla mes transports, ma tendresse, Et, dans ma turbulente ivresse, Je bus des flots de volupté! Plus brûlant et plus agité, J'ai reçu ces baisers que je savoure encore, Et d'un mal plus cruel je me sens tourmenté: Arrache de mon coeur le trait ensanglanté, Éteins le feu qui me dévore! Vorige Volgende