No 2183.
Constantyn Huygens, frère, à Christiaan Huygens.
8 août 1679.
La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens.
La lettre fait suite au No. 2181. Chr. Huygens y répondit par le No. 2187.
Dieren ce 8 d'Aoust 1679.
Je vous ay repondu sur une lettreGa naar voetnoot1), que vous m'avez escrite il y a quelque temps et dans laquelle entre autres choses vous me parliez de ces desseins de van Dyck que lon avoit offert de faire auoir a Mariette et que vous croyiez estre les miens. Vous ayant envoyé cette lettre la par la Poste, j'ay veu du depuis que dans une des vostres al S.or Padre vous dites de vous estonner de ce que je ne vous repondois pas sur ce que vous m'aviez dit touchant ces desseins. Mais je croy qu'apres auoir escrit cela vous pourrez auoir receu ma lettre, quoy que cela ne semble pas par ce que vous ne m'auez rien repondu. Quoy qu'il en puisse estre je vous diray encore que je serois tres-aise de pouvoir r'avoir ces pieces de van Dyck et ce qu'il y avoit de plus dans le mesme Carton, quand il me le faudroit payer une autre fois comme asseurement je ne pourrois eviter de faire, et je souhaitte fort que Mariette les fasse venir s'il ne l'a desja fait. On verroit apres du prix touchant lequel je veux esperer qu'il s'expliqueroit avec un peu plus de discretion qu'il n'a fait pour les Estampes selon ce que me mande l'amy de Flines. Cet homme la est ridicule et parle comme s'il n'y avoit que luy au monde qui en eust de bonnes. A ce compte la j'en aurois pour une bonne somme car j'en ay encore apporté d'Angleterre qui sont excellentes en leur espece.
Dans la mesme lettre je vous priois encor de me chercher ce dernier autheur des Vies de Peintres dont le livre est asseurement imprimé par ce que je scay qu'un Peintre de ma connoissance qui est au duc de Mantoue et passa dernierement a la Haye, en a un exemplaire.
Je vous demandois encores une Carte nouvelle de ParisGa naar voetnoot2), mais il ne sera pas necessaire de me l'envoyer, Mr. d'Odyck m'ayant fait present d'une. Je ne scay ou cette lettre pourra vous estre rendu par ce que j'ay veu dans vostre lettre à mon pere que vous estiez in procinctu de quelques voyages et que vous parlez mesme de celuy d'ltalie. Je souhaitterois fort que vous pussiez voir un peu ce pays là dans l'aage de maturité ou vous estes, mais il faudroit le faire avec quelque commodité et sans exposer à l'hazard vostre santé qui n'est pas tout a fait assez forte pour les fatigues.