Oeuvres complètes. Tome VIII. Correspondance 1676-1684
(1899)–Christiaan Huygens– Auteursrecht onbekendNo 2178.
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ble le livre de Rafael chez MarietteGa naar voetnoot2), du quel il vous mandera ce qu'il y a trouvè et le prix de quelques pieces qu'il avoit envie d'acheter pour vous, mais trouvant ce prix beaucoup au de la de ce qu'il croioit, il prevoit que vous en rirez et ne luy donnerez commission de rien. Nous vismes aussij les oeuvres des CarrachesGa naar voetnoot3), et demain nous avons pris jour pour ceux de BonasoneGa naar voetnoot4) et autres. Apres je luy montreray ce qu'il y a icy au Cabinet du Roy, et je le meneray chez Mr. le Brun et autres peintres et liefhebbersGa naar voetnoot5), mais a condition qu'il fasse au moins semblant de trouver beau ce qu'on luy monstre, car je le trouve un peu entier a nihil admirari. Je n'ay point receu d'autre lettre de vostre part escrite depuis celle qu'il m'a apportée, quoyque vous marquez la dedans que vous vouliez m'escrire par l'ordinaire du 25 May. Mr. d'Oorschot vous aura fait tenir le VitruveGa naar voetnoot6). Pour les vies des peintres que vous demandiezGa naar voetnoot7) elles devroient estre achevées d'imprimer maintenantGa naar voetnoot8), et je m'en informeray demain en allant chez Mariette qui demeure dans la mesme rue S. Jacques. Meester est icy depuis quelques jours et me vient voir souvent. Je fus avanthier avec luy disner chez Mr. de Dyckvelt ou il fit voir son miroir qu'il a apporté avec luy, pour le comparer avec le nostre mais le temps ne l'a pas encore permis. Mr. de Dyckvelt se plaignoit de vous de ce que vous ne luy aviez point fait response a 2 de ses lettres. Meester a envie d'emporter à son retour un microscope de la maniere qu'on le fait icy suivant mon ordonnance, qui peut estre ne vous deplaira pas. Je vous prie de me mander de combien estoit la lettre de change que vous | |||||||||||||||
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m'avez envoiée il y a quelque tempsGa naar voetnoot9), car j'ay oublié de l'escrire et vos lettres ne marquent point la somme. J'en ay employè 88 ℔ 18 s. pour lecompte de mon
le tout argent de france. Je vous prie de faire demander le payement d'un an de ma rente a vie, ce que le Sr. J. Wiljet fera volontiers si vous le luy faites dire. L'annee est echue le premier Avril de la presente année, et la rente est marquee a la mesme feuille que la vostre. Cet argent pourra servir a vous rembourser si vous le voulez, ou autrement je le feray emploier a quelque marchandise ou provision des choses de nostre pais, en quoy quelqu'une de mesdames mes soeurs aura bien la bontè de me prester ses soins. Je leur baise tres humblement les mains a toutes et les felicite de la guerison de leur enfants. J'ouvre cette lettre pour y adjouster que Mariette me dit hier qu'un homme en Flandre luy avoit promis de luy envoier bon nombre de portraits dessinez par van Dijck et des meilleurs. qui pourront bien estre les vostres, et il se pourroit bien aussi qu'ils vous eussent estè volez par les EspagnolsGa naar voetnoot12). Dites je vous prie au frere de S. Annelant que j'ay receu sa lettre, et que je ne manqueray pas de luy envoier tout le reste des Estampes Royales qu'il me demande. A mon Pere que je voudrois bien scavoir si l'une des 2 petites lunettes ne luy a pas esté apportée par le cousin d'Oorschot, car cela estant je ne demanderois le remboursement que de l'une. le l'ay mise sur son compte l'ayant payée de vostre argent aussi bien que la lunette de 3½ pieds que je luy ay envoiée ainsi il ne sera pas necessaire que l'argent me soit rendu par M. Boreel, et Mr. Helt n'a qu'a payer un louis d'or a mon Pere pour celle qu'il a eue. |
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