Oeuvres complètes. Tome VI. Correspondance 1666-1669
(1895)–Christiaan Huygens– Auteursrecht onbekendNo 1716.
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Monsieur BorelliGa naar voetnoot4) desquels je ne rapporteray pas maintenant les divers sentiments, mais je vous diray seulement que ma Theorie s'accorde parfaitement avec l'experience, & que je la crois fondée en bonne demonstration, comme j'espere de faire voir bien-tost en la donnant au publicGa naar voetnoot5).
Vous aurez vu des regles semblables en substance à quelques-unes de celle-cy dans le dernier Journal d'AngleterreGa naar voetnoot6): ce qui m'oblige de vous dire, afin de n'estre pas soupçonnè d'avoir rien empruntè d'ailleurs, que j'ay fait part de mes regles à Messieurs de la Societè Royale d'Angleterre avant l'impression de celles-la. Car ces Messieurs m'ayant priè il y a quelques semaines de leur communiquer ce que j'avois meditè sur le sujet du mouvement; j'envoiay à Monsieur d'Oldembourg Secretaire de la Societè Royale d'Angleterre les quatre premieres des sept Propositions que vous avez vuës cy-dessus, avec leurs demonstrationsGa naar voetnoot7): Apres qu'il les eut receuës, il me renvoya la Theorie de Monsieur WrenGa naar voetnoot8) tout-a-fait conforme à mes regles, qu'il m'assura avoir estè presentée à cette Societè il y avoit quinze jours, & qui a estè depuis imprimée dans le Journal d'Angleterre. Monsieur d'Oldembourg & beaucoup d'autres de cette Compagnie pourront aussi temoigner qu'en l'année 1661 me trouvant à Londres, Messieurs Wren & Rook me proposerent quelques cas de cette percussion des corps, dont je leur donnay sur l'heure la solution par mes principes; & je me souviens qu'elle s'accordoit parfaitement avec les experiences qu'ils en avoient faites; car pour ce qui est de la Regle, ils m'avoüerent qu'ils n'en avoient pas encore trouvè de certaine pour ces sortes de mouvemens. Je pourrois vous alleguer une possession encore bien plus ancienneGa naar voetnoot9) de la connoissance de ces loix de la Nature, si je n'apprehendois de vous donner d'autant plus de sujet de me blasmer d'avoir estè si long-temps sans les communiquer. |
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