No 1502.
H. Oldenburg à Christiaan Huygens.
3 décembre 1665.
La lettre se trouve à Leiden, coll. Huygens.
A Londres le 23. Novembre 1665.
Monsieur,
Je ne doubte pas, que vous n'ayez receu la responceGa naar voetnoot1) du Chevalier Moray à la vostre du 18. SeptembreGa naar voetnoot2) que ie vous envoyay soubs mon couuertGa naar voetnoot3) au mois d'Octobre; dans laquelle, entre autres choses, il vous pria de nous faire scauoir, comme quoy vous auriez reussi dans l'observationGa naar voetnoot4) des ombres des Satellites le 26. Septembre, ce que i'espere que vous ferez à vostre commodité. il y a deux trois iours, qu'il m'envoya d'Oxford un couple d'observations, faites au champ par Monsieur Ball, l'aisnéGa naar voetnoot5), sur Saturne, et les Satellites de Jupiter, desirant, que ie vous les envoyasse par la premiere commodité.
Voicy donc la presente figure de ♄, comme Monsieur Ball l'a observee, qui dit, pour vous donner ses propres parolesGa naar voetnoot6).
L'autre observation de Satellites est celle cyGa naar voetnoot7).
Il y a oublié de mettre le iour de l'observation derniere; la premiere ayant esté faite le 13. Octobre hora 6. comme vous verrez aussi dans le papier, qui marque la figure de ♄, que i'ay coupee tres exactement sur l'original deGa naar voetnoot8) Observateur, que i'ay entre mes mains. Vous considererez, comment elle s'accorde auec vostre Systeme, et nous direz, s'il vous plait, ce que vous aurez conclu là dessus.
Nous sommes en attente de ce que vostre machineGa naar voetnoot9) pour faire des Lunettes, dont vous fitez mention dans vostre derniereGa naar voetnoot10), aura produit. Monsieur de SonGa naar voetnoot11) travaille presentement aux verres paraboliques, dont il nous veut faire esperer des merveilles. il faut voir les effets. Monsieur Hook n'est pas encore retourné du champ, ny aucun autre de la Societé. ils font bien, ce me semble, de ne se precipiter pas, et d'attendre, iusques à ce que le froid aye alteré et corrigé l'Air de Londres, si pourtant il est vray, que la contagion y est logée. Elle se diminue, graces a Dieu, de semaine en semaine par plusieurs centaines, de sorte que nous nous en promettons par la misericorde du Ciel, une entiere cessation en peu de