Oeuvres complètes. Tome V. Correspondance 1664-1665
(1893)–Christiaan Huygens– Auteursrecht onbekendNo 1236.
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couler tant de temps sans receuoir de vous aucune responce, ny à celle que Je vous enuoyay de la part de Monsieur le Comte de KincardinGa naar voetnoot3), ny a la mienneGa naar voetnoot3) qui l'accompagnoit. J'ay pourtant attendu tousiours sans vous témoigner mon impatience jugeant, que sans doubte, il y auoit quelque empeschement insurmontable, qui vous obligeoit à la diferer. Mais maintenant Je vois que vous l'auez escritte, et quelle est perdue. Je vous prie donc, de prendre la peine de repeter ce que vous auiez escrit dans cette lettre egaree, afin que nous puissions sans tarder dauantage proceder dans cette affaire là. la lettreGa naar voetnoot3) dans la quelle Monsieur Siluius vous a dit qu'il y auoit quelque chose d'importance estoit celle qui couuroit la derniere de Monsieur de Kincardin: qui est aussi en peine d'auoir esté si long temps sans auoir de vos nouuelles. J'ay escrit à paris comme J'auois dit a Monsieur Siluius pour payer, et faire transporter la machine; mais vous aurez esté parti de là deuant que ma lettre fust arriuee: et ainsi nostre intention sera frustree. C'est pourquoy apres y auoir bien pensé, nous auons resolu de ne la point enuoyer querir mais d'attendre encor 5. ou 6. semaines; parceque alors Monsieur Siluius fait estat de passer en france, et à son retour il apportera une machine. Je crois que vous ne desapprouerez pas cette resolution, puisque d'un costé, le delay n'a point de mauuaise consequence, et d'ailleurs on verra cependant si la chose vaudra bien la peine. C'est en attendant vostre responce à ma precedente, que Je me suis retenu de vous informer de ce que vous auez eu enuie de sçauoir touchant les escrits de Monsieur HoroxGa naar voetnoot4). Nous en auons recouuré quelques uns que Messieurs Wallis, et Wren croyent dignes destre communiquez au public, quoy que ce ne soit que des fragments. Ce sont quelques exercitations Astronomiques qu'il a nomees Antilansbergianus, dans lesquelles en refutant ce qu'il y a à reprehender dans LansbergeGa naar voetnoot5) il y a meslé plusieurs belles choses et nouuelles a ce qu'en dit Monsieur Wallis si Je m'en souuiens bien. Cecy ayant esté rapporté en une de nos AssembleesGa naar voetnoot6) on a trouué bonGa naar voetnoot7) de donner en charge a ces deux Messieurs, de renger ces escrits en la meilleure façon que faire se peut: ce qu'ils ont entrepris. et aussi tost que cela sera fait, si l'on ne les imprimeGa naar voetnoot8) pas icy, au moins tascheray Je d'en tirer Copie pour vous enuoyer. | |
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On a aussi depuis peu, sur l'instanceGa naar voetnoot9) qu'en a fait Monsieur Heuelius, enuoyé a Dantzic la Copie qu'il nous a demandee du Catalogue des estoiles fixesGa naar voetnoot10) &c. du Roy Vleig BeigGa naar voetnoot11), dont le nom vous est, sans doubte, connu par une autre de ses piecesGa naar voetnoot12), qu'a estè publié, il y a Je crois 6. ou 7. ans, par Monsieur GreuiusGa naar voetnoot13) professeur d'Astronomie à Oxfort. Mais ce Catalogue n'estant qu'un chapitre d'un | |
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Traitté d'Astronomie escrit en langue persienne par ce mesme roy, nous auons engagé une personneGa naar voetnoot14) fort scauante en cette langue là de le traduire tout en latin, ayant offert à Monsieur Heuelius de le luy enuoyer pour donner le tout ensemble au public, s'il le trouue bon, ou en latin seul, ou le persien et le latin ensemble, estant resolus de le faire imprimer nous mesme, en cas quil ne le fait pas, et qu'on iuge qu'il vaudra la peine de limprimer tout seul, par ce que traittant d'un suiet qui n'est pas de grande mise, le liure ne se debitera pas si bien tout seul, comme il seroit estant relié auec quelque autre. dites m'en vostre sentiment. Jl ne me souuient plus de rien a present, si non de vous rendre graces de vos liures dont Je n'ay point encore receu que celuyGa naar voetnoot15) que Monsieur vostre pere m'a rendu et de vous dire qu'il m'a preuenu, en achetant les piecesGa naar voetnoot16) de Monsieur Boile que Je pensois vous enuoyer, auec le Sylua de Monsieur EuylinGa naar voetnoot17). Je suis de tout mon coeur
Monsieur
Vostre tres humble et tres obeissant seruiteur R. Moray.
Monsieur nostre president vous rend mille graces de la peine que vous auez prinse en luy faisant tenir l'HorologeGa naar voetnoot18) et desire fort de scauoir à qui il en payera le prix, et a combien il reuient.
A Monsieur Monsieur Christian Hugens de Zulichem A la Haye. XII 1 β |
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