Oeuvres complètes. Tome III. Correspondance 1660-1661
(1890)–Christiaan Huygens– Auteursrecht onbekendNo 733.
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je pretende de vous des offices reiterez, pource que cela n'en vaut pas la peine; & qu'aussi je ne le veux receuoir de cette personne, que comme un tesmoignage d'estime, & de faueur. Monsieur Hanet ne paroist point encores en ce pais, & neantmoins nous auons eu des temps assez fauorables pour son retour de Roterdam a Dieppe. L'Horologe ne tourne point cependant. J'ay vn grand desir de scauoir ce que vous auez adjousté de nouueau a vostre horologe, sachant bien que ce sera vne belle & singuliere inuention comme sont toutes les vostres. Si les figures de ce perpetuum mobile n'estoient point trop lourdes, je vous prierois de me les enuoyer, en faisant vn pacquet que vous maddresseriez. Je n'ay point veu le liure de Monsieur Wallis de la Cycloide, nos libraires ne l'ont pas encores receu; je ne scay pour quel subject il peut se plaindre de Monsieur Pascal, pour Monsieur de Roberual il est si rude & si mal poli quil pourroit bien auoir dit quelque jniure contre luy. Le Discours que j'ay enuoyé a Monsieur le Prince Leopold de Florence touchant le vuide, sont des considerations sur les experiences que j'ay veu faire, & que j'ay faictes, & mon opinion est que le Mercure a quelque consistence naturelle, en sorte que le mouuement de l'air peut le pousser jusques a certaine hauteur. Mais je vous aduoue que je ne peux comprendre comment l'air peut par son poids presser le vif argent, & comment l'on peut s'imaginer qu'il ne contrebalance pas plus petite quantité d'argent vif quune grande car vous scauez qu'il se soustient eleué egalement dans le tuyau, soit que celluy cy soit gros, soit quil soit menu. Je ne vous entretiendray pas dans cette lettre de la matiere de l'Equation des jours, vous trouuerez cy joint vn discoursGa naar voetnoot1) sur cette matiere duquel vous me direz vostre sentiment a vostre loisir. j'explique le sens de Ptolemee bien nettement & d'exactitude. J'ay retenu copie de ce que je vous enuoye. Je suis tres fasché de ce que vous n'auez pas encores receu response de Monsieur le Prince Leopold. Je suis dans vostre sentiment & celluy de Monsieur Heinsius, que les lettres quil vous aura escrites seront perdues. Je ne scay s'ils auancent beaucoup l'edition de l'ApolloniusGa naar voetnoot2), j'escriray au plustost a Monsieur ViuianiGa naar voetnoot3) Mathematicien de Monseigneur le Grand Duc. Je vous supplie de me faire scauoir, si l'on a faict imprimer quelque part en Hollande vn liure qui a pour | |
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titre Petri Borelli de pluralitate Orbis TerrarumGa naar voetnoot4). Nous n'auons rien icy de nouueau en matiere de liures. Je salue auec vostre permission Messieurs Heinsius & Vossius & je suis
Monsieur
Vostre treshumble et tresobeissant seruiteur Boulliau. |
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