Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome VIII 1581-1584
(1847)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij
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Ga naar margenoot+van Hembyze en 't Magistraet ... 50 goede Katholyke borgers ter Stadt uytgezeydt, omdat zy aen de Gereformeerden verdagt waren van verraedt... Zy deden het ... alleen om de Gereformeerden te behagen:’ G. Gesch. II. 351. Monsieur de Hembyse. J'ay receu vos dernières du xv de décembre par ce porteur, et ay esté très-aise d'apprendre par icelles vostre bonne résolution, ensemble de ceulx de la ville de Gand, en ce qui concerne le maintenement de la cause commune et persévérance en l'union avec les provinces par deçà. Et pour l'effect et l'accomplissement de laquelle vostre bonne volonté, il est surtout nécessaire de tenir bonne correspondance avecq vos voysins et notamment avecq le Sr de Ryhove, pour tant mieux prester la bonne main les uns aux aultres, en cas que l'ennemy vous voulit attaquer de plus près en après. Il est très-requis au plus tost de, sans plus laisser escouler tant de temps, d'envoier vos députez à l'assemblée générale des ProvincesUnies, avecq authorisation suffisante et ample instruction pour besoigner avecq les aultres sur toutes les occurrences, et s'accommoder à ce que par icelles sera résolu. Comme de ma part je suis prest de me conformer à ce quy sera traicté et conclu, et de n'insister sur ce que par eulx sera unanimement réprouvé, ainsy que par cy-devant j'en ay faict assez ample déclaration, vous asseurant que c'est la seule voie pour redresser noz affaires et de conserver ce qui nous reste, n'estant au pouvoir d'une province ou d'une ville seule de résister à ung ennemy si puissant, qui a par tout tant d'intelligences secrètes, et notamment en la ville de Gand, comme on en a peu découvrir ces années passées et en découvre encores tous les jours. Mais quant toutes les | |
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Ga naar margenoot+provinces conjoinctement, sans se remettre les unes sur ce qui sera faict par les aultres, dont s'en est ensuyvie la povre perte de la villeGa naar voetnoot1 d'AlostGa naar voetnoot(1), et sans rien entreprendre de leur authorité particulière, inculpans par après aux aultres les faultes qu'eux mesmes commettent le plus souvent (ce que du passé nous a amené une grande confusion en noz affaires avecq ung retardement de toutes bonnes résolutions) vouldront embrasser le faict d'ung mesme courage et affection, une chascunne se conformant à tout ce que par toutes les aultres aura esté trouvé bon pour la conservation du pays et pour doresnavant le pouvoir garentir des mains de nos anciens ennemis, qui n'ont onques changé d'intention ny de volonté de priver ces pays de leur liberté et privilèges, avecq extirpation de la vraye religion, et quant à ceste effect toutes ensembles conjoindront franchement tous leurs moiens, sans payer les uns les aultres de continuelles plaintes, et allégation d'inconvéniens, il est à espérer, avec l'aide de la grâce de Dieu, qu'on pourra establir un fort bon ordre à l'advenir pour le redressement de noz affaires au soulagement de ces povres provinces tant affligées, du fruict duquel la Flandre s'en pourra resentir des premières. A quoi m'attendant, ensemble à la venue de voz députez authorisez à la manière susdite, et au surplus me remettant à ce que ce porteur vous pourra dire de bouche touchant ce que luy aviez enchargé, je me | |
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Ga naar margenoot+recommanderay à voz bonnes grâces, priant Dieu, Monsieur de Hembyse, qu'il vous ayt en Sa saincte garde et protection. De Delft, ce viii de janvier 1584. Vostre bien bon amy à vous faire service, Guillaume de Nassau. A Monsieur de Hembyse, premier Eschevin de la ville de Gand. Les circonstances devenant de plus en plus critîques, il fallut songer sérieusement à renouer les négociations presqu'interrompues avec Anjou. Les États-Généraux lui députèrent le Seigneur de la Mouillerie et Asseliers avec le Docteur Junius; écrivant le 16 janvier: | |
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Ga naar margenoot+bonne part, et pour icelle rien remectre de la bonne affection qu'elle, jusques ores, a démonstré de porter à la conservation des dit PaysBas, et ne fauldront le dits Estats à prester à v.A. toute obéissance deue et de mectre tous leurs moyens avecq celles de v.A. à la conservation de sa grandeur et à la deffence du Pays, comme ilz ont faict jusques astheur’ († arch. roy.). |
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