† Lettre MLXVII.
Ga naar margenoot+Le Cardinal de Granvelle à Fonck. Affaires des Pays-Bas (MS. B. GR. XXXII. p. 43).
....Et me semble bien que à ce cop l'on ayt encoirestenu ceste voye doulce, jusque nous voyons ce que ceste année [par] la clémence, la force, avec la commodité que donnent par leur accordGa naar voetnoot(1) les Estatz, se poura faire avecles rebelles tant Hollandois, Zélandois, que aultres, et que, si après ceste année, ilz demeurent encoires obstinez, que, retornant les basteaulx de là en bon nombre, que l'on les arreste et les personnes, et se fourcomptent, à mon advis, ceulx qui pensent que la perte de 300 basteaulx se sentira peu en Hollande et Zeelande.....
....L'accord des Estatz, quant à l'admission des estrangiers, a esté plus prompt et franc que je n'eusse osé espérer, et fondé sur ce que le mesme [traictéGa naar voetnoot1] d'Oranges s'en sert luy mesme: ce que l'on procure principallement, est ce que vous désirez, que les chefz soient doulx et traictables, et qu'il n'y voyseGa naar voetnoot2 nul de ceulx qu'ont si mal gouverné et sont odieux. Les prédécesseurs du Prince de Parme au Gouvernement ont faict quasi profession d'ennemys déclairés des pays, et les lettres qu'ilz escripvoient à sa M. estoient pour former dissidences et animer chascung contre les pauvres pays, mais je vous puis jurer tout le contrayre de celle que j'ay leu du Seigneur Prince et qu'il ne sçauroit monstrer envers iceulx plus amyable affection, s'il estoit nayz au pays mesme, qu'est ce que me donne meillieur espoir.... Madrid, 27 mars.