Ga naar voetnoot1† Lettre MLXVII.
Ga naar margenoot+Le Prince d'Orange à M. de St. Aldegonde. Il s'intéresse pour les complices de son assassin.
*** La foi du Prince ne se démentit pas, quand il crut voir approcher la mort. Elle se montre agissante par la charité dans cette Lettre. De même, au moment de l'assassinat: ‘de Prince tot hem selven comende en merckende 't gene datter ghebeurt was, voelende en siende den brandt in sijn hayr ende 'trumoer om den Moorder, riep hij: Doodt hem niet; ick vergeve hem mijn doot:’ v. Meteren, p. 194a. - Le salut par grâce étoit son espoir. ‘Escrivant sur des tablettes (car il luy estoit défendu de parler), dit à Dieu à M. du Plessis.... Ici ne faut point oublier qu'en ceste agonie, il demanda avec esmotion à M. de Villiers pasteur, comment il rendroit conte à Dieu de tant de sang respandu. Comme l'autre opposoit les justes causes de la guerre à ces excès particuliers, il s'escria: J'ay recours à la miséricorde de Dieu; en la seule miséricorde de Dieu consiste mon salut:’ Vie de Mornay, p. 63.
Bor II. p. 314, fait mention de cette Lettre; nous la donnons d'après une brochure publiée en 1582 à Anvers: Geschiedenis van 't moorddadig feit.
Monsieur de St. Aldegonde, j'ay entendu que l'on doibt demain faire justice des deux prisonniers, estans complices de celuy qui m'a tiré le coup. De ma part je leur pardonne très-volontiers de ce qu'ils me peuvent avoir offensé, et si ils ont, peut estre, mérité un chastoy grand et rigoureux, je vous prie vouloir tenir le main devers Messieurs de Magistratz qu'ils ne les veuillent faire souffrir grand tourment, et se contenter, s'ils l'ont mérité, d'une courte mort. Sur ce vous diray le bon soir.Ga naar voetnoot2
Vostre bien bon amy à vous faire service,
Guillaume de Nassau.