Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome VIII 1581-1584
(1847)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij
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Ga naar margenoot+devint Prince d'Orange que par la mort de Philippe-Guillaume, son ainé; et Leicester, dont au reste il est fait mention dans le Post-Scriptum, n'étoit ni Prince, ni élu par les Provinces-Unies. Monsieur le Prince. Combien que ce ne soit ma coutume d'escripvre que bien rarement de ma main propre, si ne puis-je garder ma plume de vous souvenir et aux Estats, ausquels je vous supplie le déclarer de ma part, les extresmes obligations que vous devez à ce Prince, qui se mest asteur dans vos mains. Vous devez considérer que ce n'est point pour besoing ou faulte de pouvoir demourir en lieu, plus garniGa naar voetnoot1 de repos, fourny d'honneur et de tout ce que un Prince eust pu souhaiter, et que non obstant il délaisse son Pays et Parens, et le tout qui lyGa naar voetnoot2 convient, pour vous secourir qu'estes tout dégarniGa naar voetnoot1 d'aide, mal fourny d'asseurance telle qui conviendroit à un de son qualité; se mettant à toute perte de vie, hazards de déshonneur et autres accidens, trop pour en ma lettre le contenir, et pour ce j'attens que vous lyGa naar voetnoot2 monstriez tout ce que pourroit s'eslargir vers telle personne, m'asseurant que n'eussiez sceu en tout l'univers élir un plus honorable naturel de Prince. Et sans que telle considération se soict faicte, je ne consentiray oncques qu'il procéde plus en avant en ce Pays, faisant estat de luy, comme de moy-mesme, comme le sçait le Créateur a qui je prie de vous guider par Sa saincte main. En haste Vostre affectionnée Cousine Elizabeth. Mylord de LestairGa naar voetnoot3 et Hunsdon vous diront plus de ma part, en qui vous vous pouvez fier. |