Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome VIII 1581-1584
(1847)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij† Lettre MXL.
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Ga naar margenoot+opinion, ny ne nous pourroit aultre chose mieux ayder que de faire une bonne diversion, et s'assemblant nostre armée de mer, il n'y auroit, à mon advis, faulte de bon moyen pour les faire enrager.... Je ne sçay au choixGa naar voetnoot(1) de qui sa Maté s'arrestera: je luy ay mis sou vent en avant que ces Seigneurs, Grandz d'Espaigne, ne sont pas fort à propos pour telle charge en Allemagne, ne sçachans ny la langue ny les affaires, et n'estans leurs façons aggréables aux Allemans; il conviendroit que quelg'ung y alla, qui sçeut la langue Allemande, ou pour le moings la Latine, et qu'eust couru le monde, propre à telz affaires, pour descouvrir les humeurs, et qui sceut traicter avec telles gens, mais v. Alt. sçait l'opinion que ceulx d'icy ont d'eulx mesmes, et qu'il leur semble qu'ilz sont à tout faire; je ne l'entendz pas ainsi, et me souviens avoir escript à sa Maté plus d'une fois dois Italie, que les Castillans veullent tout, et que je me doubte, que à la fin ilz perdront tout; je ne l'ay jamais dit, pour penser empièter, car je m'excuse, ce que je puis, de traicter directement ny indirectement des affaires que touchent les Royaulmes de par decà... Madrid, 3 sept. La Flandre étoit particulièrement tardive à fournir sa part des contributions accordées par la Généralité. Le 19 sept. le Prince d'Orange ‘et autres au Conseil d'Etat’ exhortent les Quatre-Membres de Flandre, touchant une somme de ƒ 100,000 promise au Duc d'Anjou, les priant d'avoir soin que leur ‘quote soit preste pour, à la venue de son Alt. de pardechà, laquelle espérons que sera devant peu de jours, luy pouvoir compter la somme..., sans en ce faire faulte; affin qu'en ceste première promesse, bien que petite et peu | |
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Ga naar margenoot+importante, aultant au regard de la grandeur et qualité de sa dite Altèze que de la réputation de si renommées provinces et pays, comme sont les nostres, ne soyons trouvez en faulte, ce que pouroit causer une vilipendence, mespris, et dégoust; lequel mal, estant une fois embu, seroit bien malaisé à effacer, et pourroit en ceste conjuncture causer une extrême ruyne au pays, comme par voz prudences sçaurez bien peser et considérer’ († MS. G., Lettres reçues, 1581). |
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