Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome VIII 1581-1584
(1847)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij
[pagina XCV]
| |
1581-1584. | |
[pagina 1]
| |
[1581]Ga naar margenoot+L'inauguration d'Anjou ne suivit pas immédiatement l'abjuration de Philippe. Six mois s'écoulèrent, avant qu'il fit son entrée solennelle dans les Pays-Bas. Toutefois il n'attendit pas jusqu'en février 1582 pour porter secours à ses nouveaux sujets. Vers la mi-août il étoit, avec son armée, sur la frontière du Hainaut. Le siège de Cambrai fut levé: il y entra le 20. Le 29 il écrit de Cateau-Cambrésis à Walsingham: ‘....Les bruits que faisoient courir les Espagnols de tant de forces qu'ils avoient et du courage plus qu'il n'en falloit, s'en sont allées en fumée, ny en ayant un seul qui comparoisse devant moy, qui ay fait et esécuté ce que tout le monde a veu....’ († MS. p.b.). Emerveillé de ses exploits, croyant qu'on n'osoit point lui opposer de résistance, il n'avoit pas même compris l'habileté de son antagoniste. Granvelle montra plus de sagacité. Le 7 août il écrit à la Duchesse de Parme: ‘....Je m'asseure que le Prince regardera ce que plus conviendra, selon les occasions, ou d'assaillir, ou de temporiser, se contentant de donner empeschement, pour rompre par ce moyen la première furie des Françoys; car après ordinairement l'on en a bon marché....’ († MS. B. Gr. xxxii.). En effet, son expédition fut de courte durée: la Noblesse, qui ne lui avoit promis service que pour quelques semaines, se dissipa bientôt (p. 15). Le 1 nov. Anjou lui-même étoit en Angleterre. Il y passa un trimestre entier à solliciter la main d'Elizabeth. | |
[pagina 2]
| |
Ga naar margenoot+Les Protestants en Allemagne continuoient à désapprouver l'élection d'Anjou et même à la tenir pour illicite. La Lettre suivante se rapporte à cette question. |
|