De Tweede Ronde. Jaargang 28
(2007)– [tijdschrift] Tweede Ronde, De– Auteursrechtelijk beschermd
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Twee sonnetten
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Sonnet à Bothwell, no. 5Pour lui aussi j'ai jeté mainte larme.
Premier, quand il se fit de ce corps possesseur,
Duquel alors il n'avait pas le coeur.
Puis me donna une autre dure alarme
Quand il versa de son sang mainte drachme
Dont de grief il me vint laisser douleur
Qu il me pensa ôter vie et frayeur
De perdre las le seul rempart qui m'arme.
Pour lui depuis j'ai méprisé l'honneur
Ce qui nous peut seul pourvoir de bonheur,
Pour lui j'ai hasardé grandeur et conscience.
Pour lui j'ai quitté parents et amis,
Et tous autres respects sont à part mis.
Bref, de vous seul je cherche l'alliance.
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Sonnet geschreven in kasteel FotheringhayAch, wie ben ik? En waartoe dient mijn leven?
'k Ben enkel lichaam, van het hart ontdaan,
Een ijdele schim wier ongeluksbestaan
Mij nog uitsluitend voor de dood doet leven.
Mijn vijanden, waar is uw nijd gebleven
Op haar wier zucht naar grootheid is vergaan?
Dat daarmee aan uw woede is voldaan
Heeft mij een overmaat aan smart gegeven.
Gij, vrienden die mij zo genegen zijt,
Bedenk dat, zonder hart en zwak van leden,
Ik u geen goede werken kan beloven.
Wens dus een einde aan de catastrofe
En dat ik, zo gestraft al hier beneden,
Straks deel krijg aan eeuwige zaligheid.
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Sonnet écrit au château de FotheringhayQue suis-je hélas? Et de quoi sert ma vie?
Je ne suis fors qu'un corps privé de coeur,
Une ombre vaine, un objet de malheur
Qui n'a plus rien que de mourir en vie.
Plus ne me portez, O ennemis, d'envie
A qui n'a plus l'esprit à la grandeur.
J'ai consomméé d'excessive douleur
Votre ire en bref de voir assouvie.
Et vous, amis, qui m'avez tenue chère,
Souvenez-vous que sans coeur et sans santé
Je ne saurais aucune bonne oeuvre faire,
Souhaitez donc fin de calamité
Et que, ici-bas étant assez punie,
J'aie ma part en la joie infinie.
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