De Tweede Ronde. Jaargang 26
(2005)– [tijdschrift] Tweede Ronde, De– Auteursrechtelijk beschermd
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Bestijging van de Brocken
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Montée sur le BroekenLorsque l'on est monté jusqu'au nid des aiglons,
Et que l'on voit, sous soi, les plus fiers mamelons
Se fondre et s'effacer au flanc de la montagne,
Et, comme un lac, bleuir tout au fond la campagne,
On s'aperçoit enfin qu'on grimperait mille ans,
Tant que la chair tiendrait à vos talons sanglants,
Sans approcher du ciel qui toujours se recule,
Et qu'on n'est, après tout, qu'un Titan ridicule.
On n'est plus dans le monde, on n'est pas dans les cieux,
Et des fantômes vains dansent devant vos yeux.
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[Vervolg Nederlands]De stilte is hier diep, het aardse lied, verstomd,
Dringt niet meer tot u door. Onder uw voeten gromt
Een doffe donderslag. De Broeken lijkt te gapen,
Omdat zijn ledigheid hem bijna in doet slapen.
Zonder een echo stijgt uw eigen kreet omhoog,
Onmiddellijk gesmoord onder de hemelboog.
De rust is dreigend: nog is geen muziek te horen,
Geen gouden citer klinkt, geen viola d'amore.
De hemel is te hoog, het bergpad is te smal;
Uw gids verlaat u, bang, en daalt weer naar het dal.
Een laatste bloempje wil het afscheid u verzoeten
Door u betraand vanuit zijn blauwe oog te groeten.
Intussen daalt de sneeuw in stilte en verschijnt
De zorgelijke maan, met zilverdraad omlijnd,
Nabij de zon die reeds haar stralen heeft verloren.
De hemel is gestreept, doorploegd met bleke voren
Waaruit de draad valt die de dood zelf spint en weeft,
Voor zij uw koude graf een witte wade geeft.
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[Vervolg Frans]Le silence est profond; la chanson de la terre
Ne vient pas jusqu'à vous, et la voix du tonnerre
Qui roule sous vos pieds, semble le bâillement
Du Brocken, ennuyé de son désoeuvrement.
Votre cri, sans trouver d'écho qui le répète,
S'éteint subitement sous la voûte muette;
C'est un calme sinistre, on n'entend pas encor
Les violes d'amour et les cithares d'or,
Car le ciel est bien haut et l'échelle est petite;
Votre guide, effrayé, redescend et vous quitte,
Et, roulant une larme au fond de son oeil bleu,
La dernière des fleurs vous jette son adieu.
La neige cependant descend silencieuse,
Et, sous ses fils d'argent, la lune soucieuse
Apparaît à côté d'un soleil sans rayons;
Le ciel est tout rayé de ses pâles sillons,
Et la mort, dans ses doigts, tordant ce fil qui tombe,
Vous tisse un blanc linceul pour votre froide tombe.
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