De Tweede Ronde. Jaargang 19
(1998)– [tijdschrift] Tweede Ronde, De– Auteursrechtelijk beschermd
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De herfst
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L'automneSalut! bois couronnés d'un reste de verdure!
Feuillages punissants sur les gazons épars!
Salut, derniers beaux jours! le deuil de la nature
Convient à la douleur et plaît à mes regards.
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Je suis d'un pas rêveur le sentier solitaire,
J'aime à revoir encor, pour la dernière fois,
Ce soleil pâlissant, dont la faible lumière
Perce à peine à mes pieds l'obscurité des bois!
Oui, dans ces jours d'automne où la nature expire,
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A ses regards voilés, je trouve plus d'attraits,
C'est l'adieu d'un ami, c'est le dernier sourire
Des lèvres que la mort va fermer pour jamais.
Ainsi, prêt à quitter l'horizon de la vie,
Pleurant de mes longs jours l'espoir évanoui,
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Je me retourne encore, et d'un regard d'envie
Je contemple ses biens dont je n'ai pas joui!
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[Vervolg Nederlands]O aarde, o natuur zo schoon en zo verlokkend,
ik schenk u, haast in 't graf, een traan als eerbetoon.
Hoe zuiver is de lucht, van najaarsgeur doortrokken;
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in 't oog eens stervenden is 't daglicht wonderschoon.
Nu zal ik 's levens kelk met al zijn droesem legen,
een beker die mij gal en ook wel nektar schonk,
ik hoop dat toch nog op de bodem is gelegen
een druppel honing in de allerlaatste dronk:
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misschien dat desondanks het leven me wou schenken
de komst van een geluk waarop ik niet meer hoop;
een onbekende zou misschien eens aan me denken,
die antwoord geven kan, één uit de grote hoop?
De bloem valt uit: zijn geur blijft in het briesje dralen,
dat is zijn afscheid van het leven en de lucht.
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Ik sterf, mijn ziel vliegt met mijn laatste ademhaling,
vervluchtigd als een diep melodieuze zucht.
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[Vervolg Frans]Terre, soleil, vallons, belle et douce nature,
Je vous dois une larme aux bords de mon tombeau;
L'air est si parfumé! la lumière est si pure!
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Aux regards d'un mourant le soleil est si beau!
Je voudrais maintenant vider jusq'à la lie
Ce calice mêlé de nectar et de fiel!
Au fond de cette coupe où je buvais la vie,
Peut-être restait-il une goutte de miel?
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Peut-être l'avenir me gardait-il encore
Un retour de bonheur dont l'espoir est perdu!
Peut-être dans dans la foule, une âme que j'ignore
Aurait compris mon âme, et m'aurait répondu?...
La fleur tombe en livrant ses parfums au zéphyre;
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A la vie, au soleil, ce sont là ses adieux:
Moi, je meurs; et mon âme, au moment qu'elle expire,
S'exhale comme un son triste et mélodieux.
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