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Le tour de Flandre de M. Wathelet
Cela va mal en Wallonie. L'industrie y est obsolète, les troubles sociaux s'y succèdent, le climat n'est pas favorable à l'investissement. Si l'économie belge montre des signes de lent rétablissement, c'est uniquement au dynamisme de la Flandre qu'elle le doit. C'est du moins ce que ne cesse de répéter le Président du gouvernement régional flamand, Gaston Geens. Aussi parle-t-il d'‘une Belgique à deux vitesses’.
Début décembre 1986, le président du gouvernement régional wallon commença son ‘Tour de Flandre’, dans l'intention d'ajouter quelques couleurs au tableau de la Wallonie esquissé ci-dessus. Wathelet commença son périple à Gand, la ville de ‘Flanders Technology’, qui le reçut comme s'il était un chef d'Etat étranger. Wathelet visita le port de Gand. Cette visite permit de constater que les Wallons considèrent le port gantois comme une de leurs fenêtres sur le monde et que la prétendue propension des Wallons à faire transiter leur commerce par Dunkerque ne correspond pas à la réalité.
Le soir, le Premier Ministre wallon s'adressa à un grand nombre de notabilités flamandes, parmi lesquelles se trouvait aussi le Premier Ministre belge Wilfried Martens. Wathelet s'indigna du tableau d'une Wallonie appauvrie. Il concéda que l'industrie wallonne avait dû subir un renouvellement profond et que cette mutation avait exigé de pénibles efforts. Mais pour l'heure, l'emploi se reporte massivement sur les secteurs qui progressent et le poids de ceux qui régressent s'est fortement allégé. En Belgique, le marché de l'emploi dans le secteur