Le théâtre villageois en Flandre. Deel 2
(1881)–Edmond Vander Straeten– Auteursrechtvrij
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broise De Lille, J. Reychler, Jean De Mol, F. Spelier, M. Spelier, J. Reychler, Frans De Lille, P. Van de Casteele, Jean De Lille, H. Vermeersch, C.L. Spelier, P.V. Kerschaver, J. Claudon, J, V. Vaerneweyck, L. De Jaegher, F. Willems, L. Beauvais, et Jean-Baptiste De Lille, tous natifs et habitans du village et métier de Maldegem en Flandre, que le désir qui anime les remontrans pour acquérir une meilleure élocution dans la langue flamande et se mettre plus au fait de l'art de l'éloquence et de la littérature en général, leur a fait concevoir le projet d'ériger audit Maldegem une corporation, connue dans plusieurs villes et villages de la Flandre ainsi que du Brabant, sous la dénomination de Chambre de Rhétorique, où ils se proposeroient en même tems de représenter, ainsi qu'il se fait ailleurs, quelques pièces décentes tirées de l'Écriture sainte ou de l'histoire, soumises au préalable à l'inspection du police du lieu. Que, pour mettre d'autant mieux ce projet en exécution, les remontrans ont trouvé justement audit Maldegem, la maison et auberge du nommé Alexandre Haelewyck, auquel sa Majesté a daigné accorder, il y a deux ans, l'octroy nécessaire pour y tenir auberge sous l'enseigne du Triomphe de l'Empereur Joseph II, enseigne qui a tellement indigné les malveillans et fanatiques, qu'ils ont exercé contre ledit Haelewyck et son fils, pendant le temps de la Révolution, les persécutions les plus injustes et les plus iniques. Quoiqu'il en soit, Sire, de la pureté du motif des remontrans, des avantages qu'ils rencontrent pour accomplir leur projet, et des persécutions qu'a endurées le prédit Haelewyck, ils sentent très-bien qu'il ne pourra jamais se réaliser sans l'octroy préalable de sa Majesté, et, à ces causes, ils prennent leur respectueux recours vers ses bontés et sa bienveillance. La suppliant en toute humilité de daigner leur accorder l'octroy nécessaire, aux fins d'ériger une Chambre de Rhétorique au village de Maldegem, et de vouloir faire expédier cet octroy sur la personne d'Alexandre Haelewyck susdit.
C'est la grâce, etc.
Bruxelles, le 8 juin 1781.
Vu l'avis du Cons. Procureur-Général de Flandre, et rapport | |
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fait, ce que le suppliant demande ne se peut; de quoi il sera donné part au susdit Procureur-Général. Fait à Bruxelles, le 5 octobre 1791. P.J. L'OrtyeGa naar voetnoot(1). |
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