Le théâtre villageois en Flandre. Deel 2
(1881)–Edmond Vander Straeten– AuteursrechtvrijLebbeke.Les rhétoriciens organisent annuellement, au début du XVIIe siècle, des représentations dramatiques, tant à cheval que sur la scèneGa naar voetnoot(1). C'est sans doute à l'occasion de la procession de la Vierge miraculeuse de la localité. Les prodiges attribués à cette madone, sont exaltés dans la pièce suivante, qui a vraisemblablement une origine ancienne: De Wonderlyke ende miraculeuse opbouwinge der wydvermaerde kerke van de glorieuse maget Maria, op de parochie van Lebbeke by DendermondeGa naar voetnoot(2). Munie d'un prologue et d'un | |
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épilogue, ornée de tout ce qui peut la rendre attrayante, comme tableaux mouvants, chants et ballets, cette pièce légendaire se joue en 1765, les 15, 18, 25 août, 1, 8, 9, 10, 11, 12, 15, 22, 29 septembre, parfois à deux reprises par jour, comme au 9 septembre, probablement alors grande foire annuelle, où une représentation se donne à huit heures du matin, et une autre à cinq heures et demie du soir. Chacune de ces séances est terminée par une farce entremêlée de danses. Les acteurs forment une association appelée: de Iverige parochianen. L'ouvrage est dédié à Pierre-François Nys, licencié en droit, notaire apostolique et curé de la localité. En 1774, la Konstminnende Jongheyd met en scène dixhuit fois, entre le 10 avril et le 10 juiliet: De bekeeringe en martelie van Catarina, Koninginne van Georgia, tragédie rimée, pour la première fois, par Pierre Gossey, et ornée d'intermèdes, de tableaux mouvants, de chants et de ballets, le tout suivi d'une farce. La dédicace en est faite au curé susdit ainsi qu'aux autorités locales, parmi lesquelles est cité maître Paul-François De Lantsheere, avocat au Conseil de Flandre et greffier héréditaire de la commune. La Iversuchtige Jongheyd, ayant pour devise chronogrammatique: 't Rhetorica door waere Eendragt groeyt,
Alwaer Parnassus zyne Leering bloeyd;
représente, en 1783, seize fois, du 21 avril au 13 juillet: Den H. Roosenkrans ingestelt door den H. Dominicus, etc., ouvrage entremêlé, comme ci-dessus, et terminé par une farce. Le produit de chaque séance est distribué aux pauvres de la commune: Dit spel uyt gunst en liefde-kracht,
Alhier word ten Tooneel gebragt,
Om al de winste te besteden
Tot voordeel der behoefte leden.
Les Iverlingen donnent, en 1789, vingt fois, du 13 avril au | |
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19 juillet: Ivonea, dogter van Lotharius, en Liederick de Buck, eersten forestier van Vlaenderen, tragi-comédie terminée par des danses et par un blyspel. Les Dolende schaepen (Brebis errantes), ouvrent, le 6 août 1797, le concours dramatique organisé à Wetteren, avec la pièce imposée Gabrielle van Vergy de Du Belloy, imitée en flamand par Van Renterghem. Les Minnaers van Reden en Tooneelkunde der vereenigde Rhetoristen de Buggenhout, Saint-Amand et Baesrode, représentent, en la même année 1797, vingt-cinq fois, entre le 17 avril et le 21 septembre: De bekeeringe van Paulus, etc., pièce suivie d'une farce: Arlequin Savoyaer. La Konst-beïverde en Leerzuchtige Jongheyd, réunie sous la devise: Appollos stam alhier aengroeyt,
Terwyl men haet en nyd verfoeyt;
mettent en scène, en 1798, du 9 avril au 29 juillet, à savoir vingt-trois fois: De gruzaeme verwoesting van Jeruzalem, etc., tragédie en cinq actes, ornée de tableaux et de ballets, et suivie d'une comédie. Les Minnaers van Rethorica, appelés Dolende schaepen, jouent, en 1800, à douze reprises, du 14 mars au 13 juillet: Brutus, tragédie imitée du français, par le ‘célèbre’ poète Sybrand Faitama, et suivie d'une ‘comédie-opéra.’ La même année, cette association reçoit une invitation au concours dramatique de la Meersch blomme, de Grammont. On trouvera, aux Annexes, le texte intégral des conditions de cette lutte scénique, avec le titre des pièces à choisir pour l'obtention des principaux prix. Les Members (sic) der Musicaele en Rethorieke Societeyt, ayant pour devise: De Zuygelingen van Apollo (les Nourrissons d'Apollon), exhibent sur ‘leur scène,’ les 9, 15 et 16 août 1807: Menschenhaet en berouw, en cinq actes, de Kotzebue. Le programme de cette pièce, en format atlantique, est orné d'un encadrement à guirlandes de fleurs entremêlées de trophées d'instruments de musique, |
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