Iles, jonques, nuages se trouvent dans un équilibre parfait mais instable, à fleur d'eau.
Au-dessus de lourdes masses de rochers le soleil se lève et teint de rouge les rides de l'eau, glissant ses rayons dans les rues étroites et désertes où chaque maison derrière son patio a l'air d'un cloître.
À travers les arbustes, les fleurs, le long des talus, les palais s'étagent jusqu'où la Praia Grande embrasse comme un beau bras blanc la rade abandonnée.
Jadis les flottes formaient une autre ville plus mouvementée. Les gloires de la Lusitanie, les richesses de Cipango et de Cathay se rencontraient en noces brillantes dans cette baie,
Où à présent les jonques seules partent et reviennent comme des fantômes immortels, les mêmes depuis des siècles.