Verzamelde gedichten. Deel 2(1947)–J. Slauerhoff– Auteursrecht onbekend Vorige Volgende [pagina 88] [p. 88] Oraison L'église n'est plus un temple, on s'y donne Rendez-vous, surtout quand Monseigneur Carême, Abbé galant, frappe de son anathème Paris plus pécheresse que Babylone. Il était surtout écouté par les dames, Dans des mouchoirs de soie elles sanglotaient Et il lisait dans leurs regards de flamme Dardés sur lui pendant le verset La lettre fiévreuse écrite après la messe, Comme d'un signe divin il en était fier: ‘Monseigneur, plus que vos paroles pourtant célestes Nous restent chères vos caresses d'avant-hier.’ Elles n'avaient pas peur de l'Esprit, de sentir Que sans Dieu les joies terrestres se fanent, Elles s'admiraient, pleines de repentir, Dans le contraste de leur blancheur et de la soutane. Et dans la bonne voie, après l'adultère, Elles cherchent dans l'homme de Dieu le complice Qui sait détourner le glaive de la Justice Et qui apaise d'un mot la Très-Sainte Colère. Vorige Volgende