Gedichten. Deel 1
(1930)–Albrecht Rodenbach– Auteursrecht onbekendRefrain.Oui qu'elle se fasse entendre
la chanson des fils de Flandre,
échangeant le cri de nuit:
‘L'aigle vole! - l'Onde bruit!’
L'on disait: ‘Elle fut morte,
la Vierge au front d'or lacé;
mais la libre Flandre est morte,
et les héros ont passé!’
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Tout à coup les échos tremblent,
l'antique dune frémit.
Voyez: des masses s'ébranlent:
c'est ‘la morte’ qui surgit.
Nous voici, fiers, libres d'âme,
poings serrés, front haut, debout,
quand nous songeons, l'oeil en flamme,
quel sang dans nos veines bout.
Nos ayeux nés au rivage
de la boréale mer,
mouraient, plutôt qu'un servage
ne courbât leurs ‘fronts de fer.’
Nous portons leur âme forte,
notre bras encore est fort...
Non, la race n'est pas morte
des ‘Klauwaards’ des Karls du Nord!
L'aigle gris de la tempête
pare notre gonfanon
qui porte la croix au faîte
sous la garde du Lion.
Fi des bâtards, fi des traîtres!
Qu'on les méprise en tout lieu!
Flandre aux vrais fils des ancêtres,
Flandre à nous! et vive Dieu!
Mei 1877. |
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