Oeuvres complètes. Tome VII. Correspondance 1670-1675
(1897)–Christiaan Huygens– Auteursrecht onbekendNo 1904.
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Sur l'Escrit de Mattheo Campani.L'autheur de cet escrit promet une nouuelle invention d'horologe qui apparemment doit estre quelque chose d'extraordinaire: car puis qu'il connoit desia l'invention des Pendules et a quelle precission on est parvenu par leur moyen, il faut qu'il ait trouuè quelque chose qui regle le mouuement des horologes avec encore plus de justesse. Il s'excuse de ce qu'il n'envoie pas au Roy une horologe de sa nouuelle façon, sur ce qu'il ne trouue point d'ouurier a qui il osast confier son secret, ce qui peut sembler estrange, puis qu'il a un frere qui, a ce qu'on dit, sçait parfaitement bien ce mestier. Cependant comme il n'explique point quelle est son invention, et qu'il semble mesme qu'il ne l'a pas encore mise en execution, l'on ne scauroit porter aucun jugement de ce qu'elle vaut, ni si elle servira mieux a trouuer les Longitudes que ne font les horologes a Pendule. Il faudroit pour cela que ses horologes fussent moins fujettes que celles cy a l'agitation de la mer; car pour ce qui est de la justesse, l'on trouue que les pendules en ont assez pour cet usage. Au reste la difference qu'il dit y avoir entre les horologes de son invention et les ordinaires, en ce que l'ordre des mouuements y procede au contraire de ce qu'il a accoustumè, n'est pas nouuelle, parce que nous avons vu la mesme chose dans l'horologe a pendule que Monsieur Perrault a fait aller par le moyen de l'eau d'une fontaineGa naar voetnoot2), ou le pendule recevoit le mouuement immediatement de l'eau, et le communiquoit ensuite a toutes les roues de l'horologe. |
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