Oeuvres complètes. Tome III. Correspondance 1660-1661
(1890)–Christiaan Huygens– Auteursrecht onbekendNo 801.
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rir chrestienement. Ca mon Pere dit il, parlons un peu a cet heure des vers; et en mesme temps en tira quelques uns qu'il avoit mis derriere le chevet de son lict. et commenca a les lire. d'aucuns adjoustent que c'estoit un sixain sur son dernier hocquet. J'ay trouvè icy Joncker Jan van VlaerdingenGa naar voetnoot4) qui portant une grande perruque je ne le connus pas d'abord, comm' il entra en l'eglise chez Monsieur l'Ambassadeur. Il fut tres aise de me veoir et me dit que depuis qu'il estoit icy il n'avoit pas encore parlè que sa langue maternelle que BuseroGa naar voetnoot5) estoit logè avec luy, et que je devois y venir aussi. Il a un valet de chambre et 2 laquais, et une chaise a luy. Encore assez souvent il va en carosse, dont je pourrois profiter si j'avois assez de complaisance pour passer quelque fois le temps avec luy. Je l'ay estè veoir une fois en sa chambre qui est belle et bien tapissée, et le trouuay au lict ou il avoit couchè cette nuict luy troisiesme avec Monsieur D'OuwerkercGa naar voetnoot6) et un autre academicien le comte d'IlleGa naar voetnoot7). Cestuicy s'habilloit et estoit couvert de la robbe Japonnoise de Vlaerdingen qui en attendant gardoit le lict. Par la vous voyez a peu pres quelle vie font ces messieurs. Pour moy je suis en pension chez une dameGa naar voetnoot8) de la religion, fort maigre avec le nez pointu. Et les souppes n'y sont gueres grasses. la me sont suivis le consul Zuerius et Monsieur VorstiusGa naar voetnoot9); la compagnie que j'y trouvay sont des Allemans horsmis un qui est Francois, maer weynich van woordenGa naar voetnoot10). Il pourroit bien arriver que je delogeasse d'icy dans peu. Je suis
Vostre tres humble serviteur et frere, Chr.H. |
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