Oeuvres complètes. Tome II. Correspondance 1657-1659
(1889)–Christiaan Huygens– Auteursrecht onbekendNo 47a.
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pousser le jeusne PascalGa naar voetnoot1) à nous donner le corpsGa naar voetnoot2) dont il nous a faict veoir le squeleteGa naar voetnoot3). Il fault tenir la main à penetrer tout ce mystere de l'Argent vif descendant au tube. Mais croyez moy, qu'a la fin, il n'y aura que les phenomenes de Monsieur Descartes, qui en viendront nettement à bout. Tout autre principe m'est trop grossier, depuis que j'ay gousté ses fondemens desquels j'ay accoutumé de dire le proverbe italien: Si non e vero, e ben trovato. Je ne sçauray vous dire plus de circonstance de ces merveilleux basteleurs des Indes; mes rapporteurs vivent loing d'ici. Par occasion je m'en informeray plus amplement et cependant attendray la machine à volerGa naar voetnoot4), mais, comme je pense vous avoir dit, bien plus encor les veritables temoignages des experiences faictes en Poloigne. Il ne me vient rien de nouveau en fantaisie dont je puisse vous entretenir je reviens donq à ceste ancienneté, mais qui ne viellira jamais, que je suis d'entiere affection
Monsieur Vostre tres humble serviteur C. Huygens. A la Haye, le 6 Avril, 1648.
Un seigneur anglois m'a faict venir de france un beau viel grand luthGa naar voetnoot5) de Bologne, le meilleur que je touchoy jamais. Pensez si le present me ravit. Il regne dans son creux le plus doux tonnerre qu'on puisse entendre. Je ne sçauray vous le peindre mieux. Encor ne m'avez-vous jamais voulu dire, quel moule de Luth vous estimiez que doibve rendre la plus belle resonnance et pourquoy. Je sçay quelque chose par experience, qui me trompe rarement, mais mon Archimede aura charge d'en raisonner sur la theorie. |
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