Briefwisseling. Deel 5: 1649-1663
(1916)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend5864. Aan J. Sauzin. (H.A.)aant.Je ne croy pas que vous ayez subject de vous mettre en peine de l'adresse de vos lettres; vous avez veu ce que je vous en ay mandé successivement. Seulement je ne comprens pas comment le 7e de ce mois je receus ensemble vostre lettre du 28e JuinGa naar voetnoot2) et vos depesches tant publiques que particulieres du 3e MayGa naar voetnoot3). En cela il y a eu quelque desordre, mais qui n'a causé aucun interest. Hier je receus vos dernieres, je dis de M. de Lubieres et de vous, du 5e du courrantGa naar voetnoot4), dont le contenu regarde principalement la disposition des revenus de S.A. Sur quoy j'ay a vous dire une fois pour toutes, que ni tresorier ni advocat ni autre officier, quel qu'il puisse estre, n'a que faire de s'en mettre plus en peine ou à s'en mesler sans ordre, ains que tout le monde s'en doibt rapporter aux volontez de S.A. agissant par Madame la Princesse sa tutrice, de qui les ordonnances sont les seuls arrests considerables, tant sur ce subject, que sur tous autres concernants les affaires de la principauté. Comme en effect le S.r Delrieu a desjà receu icy quelqu'ordonnance de S.A. pour le fournissement de certaine somme de deniers à laquelle il satisfera encor aujourdhuy, ou peut estre en sa place le S.r ColombetGa naar voetnoot5), avec lequel il est en termes d'accommodement pour ceste ferme. Pour ce qui est des billets qui vous viennent de la part de Mons.r le commandeur de Gault ou d'autres, vous pouvez bien les recevoir, mais ce ne peut estre que pour me les envoyer, qui aurai soin de les faire passer promptement à la Haye, pour y estre examinez, et ordonné dessus par S.A. ce qui se trouvera juste et raisonnable, personne autre n'estant qualifié à decerner aucun payement de la boursse du Maistre que ceux qui en ont la tutele en main. Qu'un chascun se le tienne pour dit, | |
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afin que n'ayons plus matiere de gaster entre nous du papier et du temps inutilement. A Messieurs les ministres et anciens de l'Eglise reformée qui ont pris la peine de m'escrire le 14 Juin sur le subject de la perequation faicte pour le remplacement des dixmesGa naar voetnoot1), je vous prie de faire mes baisemains, et de leur dire que personne ne m'ayant dit mot de cela à la cour, je n'ay trouvé que c'estoit à moy à le remuer. Et en effect si on continuoit à pousser ceste affaire, ce seroit à eux à s'en adresser à S.A., qui de son authorité peut regler la chòse, à l'exclusion de qui que ce soit, et ainsi l'entend mesme Monsieur le nouvel evesque FabriGa naar voetnoot2), personnage fort discret et moderé, et avec lequel je m'asseure qu'il y aura moyen de vivre en toute douceur et tranquillité, si chascun veut se comporter comme il me l'a promis pour sa personne, quand je luy ay delivré le brevet de S.A. Je vous souhaitte toute prosperité à tous et demeure ..... A Paris, 13 Jull. 1662. |
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