Briefwisseling. Deel 5: 1649-1663
(1916)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend5212. A. de WicquefortGa naar voetnoot3). (B.M.)aant.J'ay receu par cet ordinaire le billet de 200 Rd. sur Messieurs ForneGa naar voetnoot4), qui d'abord ont fait quelque difficulté, mais enfin ils ont promis de l'acquitter, de sorte qu'auparavant le départ de cet ordinaire je feray encore le present a nostre correspondentGa naar voetnoot5) qui en remerciera S.A.; je ne manqueray pas d'y ajouter la grace sans laquelle les bienfaits perdent leur efficace. Je crois que vous avez reçeu la consultation et veu que ce n'est pas grand' chose; aussy s'en contente on si peu en Hollande que M. de Heenvliet a écrit icy, que les premières paroles jusques au paraphe toutes fois d'autant que l'on pourroit douter, leur sont prejudiciables, et qu'il les faut oster de celle qu'ils veulent faire faire de nouveau, touchant le droict de la succession au cas que M. le Prince d'Orange vienne à deceder sans hoiresGa naar voetnoot6), parce que, dit il, sur cela les cours de justice fondent le droict de la tutele et de la regence. Vous vous souvenez sans doute de ce que je vous en ay cydevant mandé, scavoir que les advocats avoyent refusé de donner leurs advis la dessus en faveur de Mad. la Princesse Roiale; neantmoins on les presse encore la dessus, et par le prochain ordinaire je vous diray ce que l'on aura fait. Cependant je prendray la liberté de vous dire, Monsieur, que j'ay receu ordre de Son Altesse Electorale d'aller à la cour, a quoy je me dispose, mais d'autant que je n'y scaurois faire sejour sans me ruiner, tant a cause des grands frais qu'il faudra faire, que pour d'autres raisons; je voudrois que S.A., Mad. la Princesse Douairiere; me fit la grace d'obtenir de S.A. El. que je puisse faire le voyage d'Orange, dont M. Motsfelt m'a parlé depuis quinze jours, et dont M. le comte de Dona me presse par toutes sesGa naar voetnoot7) lettres. La negociation que j'ay a faire a la cour n'est pas si importante que l'affaire d'Orange ne le soit sans comparaison plus, et qu'elle ne se puisse aussi bien faire dans cinq ou six mois qu'a present. Je ne laisseray pas de partir, mais en poste et avec intention de revenir encore dans ce mois icy, Dieu aidant. Je vous fais cette priere, parce qu'en travaillant pour moy, vous faites aussy le service de S.A., Mad. la Princesse Douairiere, qui a grand interest de faire regler les affaires d'Orange auparavant l'assemblée du parlement. M. le comte de Dona en fait grand'instance et avec raison, comme vous jugerez mieux que moy. de Paris, ce 3 Fevrier 1653. |
|