Briefwisseling. Deel 1: 1608-1634
(1911)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend142. Aan zijne ouders. (K.A.) *‘Ma derniere, que Jan van Steenhuysen vous doibt avoir delivrée, ne peut estre que de tres vielle date, s'estant ledit Steenhuysen mis en voyage avec le S.r BrouwerGa naar voetnoot4), un de noz deputez de la Compagnie des Indes, qui s'est voulu s'asseurer au passage d'un navire de guerre, debvant le venir prendre au Voorlandt, où entretemps il s'est trouvé arresté par la rencontre de la navire Medenblick, laquelle, venant des Indes Orientales, a esté emmenée de dehors la mer sur ces costes par certains vaisseaux de guerre du Roy, comme je ne veux doubter [que]Ga naar voetnoot5) le bruit commun ne vous en aye pieça porté les nouvelles. S.M.té, incontinent apres les adviz receuz, envoya nous asseurer que n'eussi[ons]Ga naar voetnoot5) nous estonner de cette saisie; que la charge du navire ne seroit en [aucune]Ga naar voetnoot5) façon diminuée ny endommagée. Messieurs du Conseil tout de mesme [nous dirent que]Ga naar voetnoot5) n'eussions à craindre qu'on se voullust prevaloir de cet accident à nostre .....Ga naar voetnoot5) au traicté qu'avons entre mains. Mais Mess.rs les ambassadeurs, mieux advisez que de se laisser battre d'un costé et amuser de belles paroles de l'autre, trouve[rent]Ga naar voetnoot5) l'affaire toucher de si pres et la reputation du païs et leur honneur en particulier, qu'ilz se resoudirent de laisser aller la negotiation interrupte jusqu'à tant que reparation fust faicte de ce desordre, et tout à l'instant firent demander audience au Roy, qui la leur donna hier au matin si benigne, si favorable et avec tant de satisfaction pour le faict dernierement arrivé que, selon le bon plaisir de Sa M.té mesmes, la negotiation fut rentamée encor ce mesme jour. Seulement sommes nous apres maintenant à obtenir la depesche de l'admiral, le M. de BuckinghamGa naar voetnoot6), pour le relaschement reel du navire, lequel en cet interim on nous advise miserablement estre exposé à la pince des harpyes angloises, n'ayants honte d'en voler jusques aux canons de moindre calibre, voire les outilz de cuisine, depuis qu'ilz ont fleurré qu'il s'attend ordre pour le relaschement. Voicy comme noz amiz nous menent, sans que puissions nous en ressentir autrement qu'avec | |
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un gran-mercy de la courtoisie qu'on nous faict en nous rendant la bourse qu'on nous avait coupé’. Onze onderhandelingen zijn binnen drie maanden zeker nog niet afgeloopen. Uit Antwerpen hooren wij, dat Z.E. Hulst belegert; dat zou eene belangrijke vangst zijn. ‘L'archevesque de Spalato est presque desnué de tous ses benefices. Je fus encore passé 4 ou 5 jours le veoir et le trouvay plusGa naar voetnoot1) sombre que de coustume, quoyqu'il taschast de me dissimuler son ennuy, m'asseurant qu'encores attendoit il de jour à autre le congé du Roy, pour s'acheminer vers Rome et y entreprendre sa pretendue negotiation de l'union des eglises. Sur quoy nous fusmes en long debat de plusieurs points de la religion, que je soustins estre du tout inconciliables, luy d'autre costé me descouvrant certains moyens fantasques et paradoxes, que je ne peûs jamais luy accorder. Comme sur la fin je luy touchay quelque peu des bruits qu'on seme sur ce que par des offertes de grands avantages il auroit esté porté à abandonner le bon party, il me jura et protesta plusieurs fois devant le Dieu vivant, qu'il n'y avoit jusques au moindre esgard de mondanité en son faict, ains un zele pur et simple pour le bien de la Chrestienté. Il a tant perdu de credit chez moy que ses execrations mesmes ne sont capables de me le rendre croyable. Au reste je ne manquary point de luy representer le manifeste danger du fagot où il alloit se precipiter, mais il ne voulut faire paroistre de rien apprehender en une si belle cause, le voulust on, ce dit il, ò lesso, ò tosto, me donnant des solutions tres foibles sur ce que luy objectoye de ses escrits, presches, manifestes, etc. Le compte en seroit par trop long, mais un jour les particularitez en vaudront vostre patience.’ Sommigen meenen, dat de Spaansche vloot tegen Schotland, anderen dat zij tegen Sluis is gericht. Doncaster vertrekt over een paar dagen en stelt zich iets voor van den vrede in Frarkrijk. ‘Cette enclose à Mons.r DorpGa naar voetnoot2) tend pour m'informer de luy, comment Son Exc.ce est à present du nombre de ses pages. Certain chevalier de grands moyens et qualité, à qui je doibs plus que n'ay vaillant à payer, pour une infinité de courtoisies que je reçoy journellement en sa maison - qui nous est voisine - a grand envie d'y mettre un sien filz cadet et m'a requis de l'y vouloir prester la main. Il a nom S.r Rob. KilligrewGa naar voetnoot3), marié à une brave honeste dame, et leur ay a tous deux beaucoup d'obligation. Dont je supplie que Mad.le van Dorp vueille un peu pousser son frere à ne dilayer sa responce.’ Waarom schrijft Leewen niet? Zoo kan ik hem niet helpen. ‘En ma derniere vous aurez veu la complainte de ma disette, qui croit de jour à autre et me faict desirer vostre responce. Mess.rs vous saluent. Tout le monde le soit de ma part et que je puisse un peu apprendre que se sera | |
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des effets des emplastres de la RavoireGa naar voetnoot1), mais aussi qu'on tienne son affaire recommandée; il a grandement besoin de sa paye’. Londres, ce 8 d'Avril 1622. Morgen gaan wij naar het tournooi van den Prins. ‘Je n'escris point à BruynincxGa naar voetnoot2) pour ne paroistre affamé ou disetteux, quoyque de vray je le soye, mais on me fera plaisir de s'enquester quelle chose ilz peuvent avoir fait pour moy. Puis d'Utrecht je desire sçavoir, s'il en est pas venu quelque mot de consolationGa naar voetnoot3). Au reste, mon manteau d'esté me doibt estre envoyé au plus tost, raccomodé comme j'ay demandé dernierement, mais tout cecy est pour neant, car on ne me respond jamais sur ce que je presse de plus serieux’. |
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