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La pose de la première pierre de l'église de ST-Martin a Wyck.
Lorsque, sur up bûcher de myrrhe et de cinname,
L'oiseau de Phénicie abaissant son essor,
Meurt aux brillants rayons d'une céleste flamme,
Il renferme sa cendre au fond d'une urne d'or.
Mais bientôt, ranimant cette cendre immortelle,
O prodige! il renaît plus beau, plus merveilleux;
Sur l'autel de sa mort se lève, ouvre son aile,
Et, devant le soleil, s'élance vers les Cieux.
O Saint-Martin! ainsi ton temple séculaire
A vu tomber ses murs que le temps a minés;
De ses restes ainsi, relevé pierre à pierre,
Il va surgir encore à nos yeux étonnés!
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Disparaissez du sol, vastes amas de ruines!
Antiques fondements, cachés sous le niveau,
Le génie a sondé vos profondes racines;
Levez-vous, et portez l'édifice nouveau!
Oui! la première pierre a déjà pris sa place,
L'Eternel entendit la voix de ses enfants;
Il exauce leurs voeux; et l'imposante masse
Demain arrondira ses arceaux triomphants.
Que ce jour soit pour nous un grand jour de victoire!
Que nos chants d'allégresse éveillent les échos!
A nos derniers neveux léguons-en la mémoire,
Et rendons grâee à Dieu qui bénit nos travaux!
Dans nos élans d'amour et de reconnaissance,
Offrons-Lui notre encens en dignes serviteurs.
Les visibles bienfaits que sa main nous dispense,
Réclament aujourd'hui la dette de nos coeurs:
‘Seigneur, vois à tes pieds tes disciples fidelles!
Tu rebâtis leur temple, où bientôt nos accents,
Jusqu'au dôme étoilé des voûtes éternelles,
Sur l'aile du désir iront porter nos chants.’
‘Vois ce noble concours, ce suprême cortége
De ministres des Cieux; vois ces fronts révérés,
Que ta sagesse inspire et que ton bras protége,
Sanctifier cette oeuvre avec des mots sacrés;
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Vois un généreux peuple écouter, en silence,
Ces hymnes de la foi, religieux accords:
Il est là, prosterné devant ta Providence,
A tes divins décrets soumis d'âme et de corps!’
‘Comme nous gémissions, brebis infortunées,
De languir sans asile et loin de tes autels,
Loin de ce premier toit de nos jeunes années,
Qui nous réunissait dans nos jours solennels!’
‘Nous disions en pleurant: Les princes de la terre
Ont de brillants palais, sont fêtés dans leur cour;
Ils marchent dans le faste et l'encens du vulgaire,
Et Dieu! le Roi des rois, voit tomber son séjour!’
‘Oh! comme nos soupirs s'élevaient vers ton trône!
Comme, dans ces moments de pieuse ferveur,
Nous eussions tous donné la plus riche couronne,
Pour nous agenouiller dans ton temple, ô Seigneur!’
‘Mais nos voeux sont remplis! et l'auguste édifice,
Sous ton oeil vigilant grandira chaque jour.
Dans nos besoins nombreux, mon Dieu, sois-nous propice:
Ton aide et ton appui doubleront notre amour!....’
Mes frères, saluons l'aurore avant-courrière,
Dont l'éclat nous annonce un radieux soleil:
Le moment n'est pas loin où sa pure lumière
Va dorer le rideau de notre heureux réveil.
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Aux premières clartés de cet astre sublime,
Nous irons tous prier aux autels du saint lieu,
Et tous, dans les transports d'un concert unanime,
Nous chanterons en choeur: Gloire éternelle a Dieu!
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