du drame, parce que le spectateur pourrait ‘catalyser’ les événements supprimés.
5 Le cinquième chapitre contient les données quantitatives sur l'Hipocrite et Schijnheiligh, rassemblées selon la méthode de Jansen. Elles permettent de tirer quelques conclusions sur les différentes formes des répliques et sur la part prise des différents personnages dans chacune des deux pièces.
Le schéma proposé par Jansen pour classifier les personnages d'un drame se trouve inutilisable dans notre cas. Au début du septième chapitre nous proposons un autre schéma, basé sur la fréquence des combinaisons de différents personnages sur la scène.
6 Le prologue dans l'Hipocrite et Schijnheiligh contient un argument qui annonce certains événements de l'intrigue. Nous constatons dans 6.2 que l'argument occupe sans doute une place dans le système des relations prospectives et rétrospectives de la pièce, mais qu'il est seulement anteposé et non présupposé par les situations de la comédie proprement dite.
Si nous prenons la dernière situation de l'Hipocrite comme point de départ de l'analyse du drame, nous remarquons que l'état de choses à la fin de la comédie, en rapport avec la situation initiale, présuppose une chaîne d'événements ‘essentiels’ dans chacune des différentes intrigues. Ces événements, qui forment la trame principale de la comédie de l'Arétin, ont été conservés dans l'adaptation de Hooft.
Nous avons établi pour chacune des situations des deux textes sa position relative dans la structure, sa fonction et son effet dramatique.
Nos conclusions concernant la structure de l'Hipocrite contestent la critique de Parodi et Petrocchi sur la structure de la pièce. Elles confirment l'opinion de Sanesi qui a dit que les événements de l'Hipocrite sont bien compliqués mais que l'Arétin parvient à dominer très habilement la composition. Si la comédie offre pourtant une impression d'incohérence, c'est que le personnage qui constitue l'unité de la pièce (Liseo), joue en grande partie un rôle passif. Sa fonction centrale dans les intrigues est plutôt nominale que réelle. En outre la coordination de cinq intrigues n'est pas faite pour rendre une comédie très simple. Nous montrons que l'Arétin essaie de restreindre les effets négatifs de cette complexité en employant divers moyens techniques.
Hooft a abrégé le texte de plus de 40%, mais il a conservé la structure complexe de la pièce. L'opinion des historiens de la littérature néerlandaise selon laquelle les conséquences de cette réduction ne seraient que positives, se trouve être inexacte.
7 L'analyse des personnages, dans le septième chapitre, s'oriente vers leurs fonc-