Briefwisseling van Hugo Grotius. Deel 13
(1990)–Hugo de Groot– Auteursrechtelijk beschermd
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Ga naar voetnoot1Monsieur, Vous avez voulu passer une assez jolie censure sur un epigramme duquel il me semble que je suis l'auteur. Cela m'a moins fasché que rejouy. La qualité de mauvais poete m'a | |
tousjours semblé des plus compatibles aveq celle d'honest' homme. Peut-estre mesmes que le mestier a eu aussi bonne grace aux saillies de vostre jeunesse qu'aux matieres serieuses où vous l'appliquez sur l'aage. Je ne sçay d'ailleurs si j'oseroy dire que vostre poincte s'esmousse un peu visiblement, et semble approcher du plomb que vous m'imputez. Si je le disois, je ne vous comparerois qu'à vous mesme, ce que vous ne sçauriez nommer recrimination, qui m'avez rangé aveq ce Santra.Ga naar voetnoot2 Cependant voz intimes et plus sçavans amiz de par deça ont souvent mis peine à me faire croire - ‘qui fortasse Belga non sum’ - que j'entens quelque chose à l'epigramme latin; mais je cognoy bien à la mesure de mon pied, que vostre correction s'y chausse mieux que leurs eloges. J'espere pourtant de vostre equité que vous l'adoucirez à quelque point, quand vous sçaurez que le mauvais imprimeurGa naar voetnoot3 a encheri sur le miserable poete et faict ce qu'il a peu, à me rendre ce que vous m'appellez. Il y avoit dans la minute ‘Melanchthones’ pour ‘-is’, et ‘accensae’ pour ‘-so’, que sa negligence y a faict couler.Ga naar voetnoot4 Si après cela vous y trouvez du ‘salebrosum’ de reste, je crain[s] que ce ne soyent les espines de la verité qui vous incommodent, bien marry d'avoir esté obligé de vous la dire si rondement, non pas pour servir de lierre au vin de monsieur Rivet - les bonnes bouches sçavent ce qu'il vault, et vous le descriez trop tard - mais pour tesmoigner le regret que j'ay de vous veoir escarté du bon chemin, et mesme esgaré du but où vous semblez tendre; en somme de vous veoir l'advocat des blasphemes de l'Eglise, ‘quae quod manducat adorat’. J'espere qu'une bonne intention vous met en oeuvre, mais certes, à moins que d'estre ‘ferreus’, il est bien malaysé de souffrir que vous vous y preniez d'un biais scandaleux et inutile. Pour tout picqué que vous me pourriez croire du feu follet et de la laictue que vous m'appropriez, je vous parle du fonds d'une ame rassise et de tout temps admiratrice des beaux dons que Dieu a planté en vous. Je le prie de vous en inspirer un meilleur usage, de vous oster l'ἀδόϰιμον νοῦν,Ga naar voetnoot5 le πνεῦμα ϰατανύξεως,Ga naar voetnoot6 et de vous empescher de vous blesser du cousteau qu'il vous a mis en main; et me nomme, tant qu'il vous plaira, monsieur, vostre tres humble et tres affectionné serviteur,
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De Hollande, le 22e Juin 1642. | |
Bovenaan het ontwerp staat: Voorn, 15 Iunii 1642. En gedateerd: Au Païs-Bas, le 24o Juin 1642. Onderaan het ontwerp, links in de kantlijn: Si vous prenez la peine de me faire responce, il faudra mettre à la superscription: à Tacite d'Armentiers. Et Corneille Trurnit, m[aist]re des postes à Dort, sçaura par là où m'adresser la lettre, car du nom de Salebrosus personne ne m'a encor cognu jusques ores. |
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