Briefwisseling van Hugo Grotius. Deel 12
(1986)–Hugo de Groot– Auteursrechtelijk beschermd5248. 1641 juni 27. Van C. Marin.Ga naar voetnoot1Monsieur, Je n'ay point receu de vos lettres par le dernier ordinaire, attendant avec impatience quelque bonne nouvelle de la conclusion du traitté avec la France,Ga naar voetnoot2 d'où dépend aussy mon payement. Mon.r MukelGa naar voetnoot3 me mande de Suède qu'on y a incorporé mon gage dans le livre d'estat et que je n'aye point à doubter de mon payement, mais le mal est que les marchands Suisses | |
ne veulent desbourser rien sur cela sans gage, ayans esté desjà bruslé si souvent par les estrangers, de sorte qu'il seroit raisonable qu'on m'accom[m]odast pour le moins de 500 dalers pour avoir de quoy vivre et attendre le reste, ayant plus des gens sur mes espaules que je ne puis nourir. Je suis digne de compassion, qui ay le moindre gage de tous et si suis payé pire que les autres et avec cela ruine ma femme,Ga naar voetnoot4 qui faute d'argent ne peut pourvoir à bonne heure à ses affaires. Sed quid querelis proficiam? Oportet ut a Deo et tempore remedium miseriarum mearum expectem et interea vicem meam doleam. Nos députezGa naar voetnoot5 sont de retour de Berne et portent l'accom[m]odement de ces troubles-là par leur interposition, qui a tant peu envers les mutins qu'ils ont demandé pardon à leur magistrat, qui d'autre costé leur a promis tous le bon traittement auquel il faut qu'ils se résolvent, si veulent retenir en obéissance leur peuple. Les ministres Grisons s'assembleront d'icy en huict jours,Ga naar voetnoot6 sed nescio quo fructu, cum a nullo sustineantur. Le baron de Fels et SchavedraGa naar voetnoot7 sont à Bade avec deux députez de la BourgogneGa naar voetnoot8 attendant que messieurs les Suisses y viennent pour traitter avec eux de la neutralité, si toutesfois la France y voudra consentir. Les armées en Piedmont se vont remettre en campagne, mais je ne vois pas que l'un et l'autre parts soit en estat de faire gran chose pour cest'esté. Je demeure, monsieur, vostre serviteur
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De Zurig, ce 17/27 de Juin l'an 1641.
Je vous supplie, Mon.r, de m'informer de ce qui empêche la conclusion de nostre traitté avec la France et ce qu'il y en a à espérer. | |
Bovenaan de brief schreef Grotius: Rec. 2 Iulii. En in dorso: 27 Iunii 1641 Marin. |
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