Briefwisseling van Hugo Grotius. Deel 6
(1967)–Hugo de Groot– Auteursrechtelijk beschermd2375. 1635 december 4. Aan Ch. MariniGa naar voetnoot4.Monsieur, Peu d'heures après que i'avois faict response à la vostre du 28 d'octobre du calendrier nouveau m'est venu aux mains par le soin de Monsr. MestrezatGa naar voetnoot5 la vostre du cinquiesme de NovembreGa naar voetnoot6, avec des discours amples des affaires de vos quartiers et, qui nous resiouit le plus, de la nouvelle prospérité que Dieu a donné à la valeur et à la bonne conduite de monsr. le duc de RohanGa naar voetnoot7 au val de Fresle. Les actions dudit seigneur duc sont si grandes et si fréquentes, qu'elles suffisent seules pour donner matière à tous les beaux esprits de la France, pour en faire, ie ne diray pas de louanges, qui ne pourroient estre que de beaucoup inférieures au mérite, mais seulement un fidel récit. Je n'ay manqué d'en donner part à M. le grand chancellierGa naar voetnoot8, non seulement comme estant si grandement intéressé au bien commun, mais aussi comme très affectionné ami dudit seigneur et qui pourtant se resjouit infinément en ses victoires. De Mons. le grand chancellier depuis quelque temps les vents nous empeschent les nouvelles; seulement sçavons-nous qu'il se sert de toutes les forces du royaume | |
de Suède, non seulement pour la défense de la Poméranie où il est asteure, et de la ville de Magdenbourg où il a laissé grand garnison, mais aussi pour entrer aux pais possédez par les ennemis. Du landgrave de CasselGa naar voetnoot1 ne sommes-nous pas assez exclarcis, s'il prendra le party de la nécessité pour la paix ou du courage pour la guerre. De deçà le Rhin nous n'avons nulles nouvelles, depuis qu'une partie de l'armée de GallasGa naar voetnoot2, sortie du camp qui se tient à Mazières, a prins Zaberne en Elsace. On se prépare icy à trouver de nouveaux moyens pour défendre le royaume et assister les alliez. De l'Italie nous voudrions bien entendre quelque chose capable de nous consoler du siège infructueux de Valence. Si en ces quartiers ici l'hyver produira quelques nouvelles ie ne vous obblieray point comme estant, monsieur, Vostre serviteur très humble. | |
A Paris, le 4. de dec. du callend. nouv. 1635. |