Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome VIII 1581-1584
(1847)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij
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N.o MCVIIIa.
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Ga naar margenoot+Si le Duc d'Anjou est décheu de son droict que pourroit prétendre au païs, à cause du desseing comis le 17 de Janvier? Attendu que le contract at porté ceste condition expresse, il ne se peut doubter qu'i ne soit décheu.
Si l'on pourroit traicter, asçavoir avec son Altèze, en cas qu'il constitue pour Lieutenant quelque Prince faisant profession de la religion, comme le Roy de Navarre et Prince de Condé. OrGa naar voetnoot1 qui se peult licitement traicter, n'y a apparence qu'il y veille entendre, mais bien se pourra metre en avant pour sonder le fond de son coeur et le rendre descouvert à ceulx qui en doubtent encores.
L'on priera de vouloir remarquer les faultes, asçavoir comises par les provinces du Païs-Bas en l'administration de l'Estat. Les fautes principales ont esté remarquées, tant en ce qui concerne le traicté avec S.A., que le peu de soing qu'on a eu à en faire bien entretenir les articles.
S'il ne seroit bon qu'il y eut personnage, asçavoir chez les potentas et princes faisans profession de l'Évangile, pour tenir tousjours bonne et asseurée correspondance avec ceulx du païs? Pour le moins, en attendant que cela se puisse faire sans jalousie, il est nécessaire d'entretenir estroicte correspondance par lettres ensemble. | |
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Ga naar margenoot+Demander toutes les ouvertures qu'on pourra proposer pour faire qu'il y ait une plus estroicte correspondance et union. Par la négociation qui a esté conclue au Synode,Ga naar voetnoot1jettera les fondemens de ceste union et réconciliation entre les Princes, qui est nécessaire pour le restablissement des affaires du Pays-Bas et conjunction de toutes les Églises. La négociation qui a esté conclue est: que le Roy de Navarre joinct ses confédérés avec les Églises de France, députeront certains personnages vers les Princes protestants de Alemagne, afin de procurer que ceste dissension, touchant le poinct de la CêneGa naar voetnoot(1), puisse estre apaisée, ou bien pour le moins les crieries et les escrits des uns à l'encontre des aultres, mis bas.
Demander quel a esté l'advis des E.Ga naar voetnoot2 en la réception de son Altèze. La pluspart consentent à ce qui est dict au premier article.
Il a esté demandé comme les ministres se devroient comporter sur la chaire, en parlant du Duc et des altérations advenues par son desseing; sur quoy a esté respondu ce qui s'ensuit: ‘Et quant aux ministres on est d'advis qu'ils remonstrent modestement le debvoir de conscience aux magistrats et principaulx des villes, sans en parler | |
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Ga naar margenoot+publiquement en chaire, pour ne sembler tendre à sédition, comme telles matéries sont subjects à calomnie.’
De demander le moyen d'une bonne correspondance. Nous y pourvoirons par la voye de Paris.
L'on s'enquérera de l'estat de la France. Cela gist en plusieurs particularités qui ont esté discourues au Synode, lesquelles pour le présent ne sont encores descouvertes. Le 7 mars le Duc d'Anjou écrit de Termonde aux Etats-Généraux: ‘Comme nous avons trouvé par le passé en tous nos articles et traictez quelque chose quy a empesché les effectz, j'ay volu ce coup me lascher de sorte que, me reduisant à une seule villeGa naar voetnoot(1) pour ma demeure et parachever le traicté, je vous fisse cognoistre quelle est mon inclination au bien et conservation de ces pays et du bien publicq; vous priant que de vostre part il n'y soit plus rien adjousté en quoy nous puissions estre arrestés et la résolution de cest affaire différée; aiant trouvé très bon que partie de Messrs les Députez s'en allassent pour vous esclaircir entièrement de mon intention, vous priant de ne tenir les choses en longueur et que demain je puisse avoir de voz nouvelles’ († ms. roy.). - L'accord provisoire fut publié à Anvers, le 2 avril. |
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